Je me suis rendu cette année
à Damas pour vivre les fêtes de Pâques autour de Myrna
Nazzour, une jeune femme de 36 ans qui est sujette à des phénomènes
extraordinaires.
La première fois que
j'y suis allé, il y a onze ans, je fus témoin dans les mêmes
circonstances d’ouverture de stigmates, d'une extase et d'effusion d'huile
sur le visage et les mains de Myrna, ainsi que sur une petite image de
la Vierge à l'Enfant Jésus dite image de Notre Dame de
Soufanieh, du nom de ce quartier chrétien où elle habitait.
J'ai rapporté ces faits dans un livre: Constat médical
et analyses scientifiques des événements de Soufanieh (éditions
F. X. de Guibert, 1992) et sur une vidéocassette: Les Grâces
divines à Soufanieh.
Cette fois, les mêmes
événements se sont reproduits, avec toutefois quelques variantes:
les stigmates s'ouvrirent en même temps sur le front, dans les paumes
des mains et sur le dessus des pieds, puis au côté. L'effusion
d'huile sur l'« icône» survint dès le Samedi saint,
très tôt dans la nuit, avant l'extase de l'après-midi
où Myrna reçut un long message du Christ.
Ainsi, après onze
années de silence, d'attente et d'espérance, les signes extraordinaires
se manifestèrent à nouveau, avec la même intensité.
J'atteste tout d'abord
en tant que scientifique la même crédibilité qu'en
1990, à savoir:
1. L'équilibre et
le naturel de Myrna qui, toute simple, ne verse dans aucune pathologie
psychiatrique, alors que sa vie familiale est assumée avec constance
malgré l'affluence, tout au long de l'année, des pèlerins,
dans sa maison toujours accueillante (et ce, dans la gratuité).
2. Les stigmates, qui sont
des plaies authentiques, finement marquées, avec ou sans écoulement
sanguin, et dont la cicatrisation (sans infection) ne demande aucune précaution
médicale.
3. L'extase, précédée
d'effusion d'huile sur sa peau - fait inexplicable - pendant laquelle Myrna,
intérieurement baignée de lumière céleste,
offre le tableau d'une icône « vivante ».
Quand à la petite
image, sous protection cadenassée, l'écoulement d'huile ne
peut être expliqué: Des analyses antérieures avaient
révélé de l'huile d'olive étonnamment pure.
L'ensemble de ces trois faits
constitue un signe d'une cohérence remarquable. Pourquoi onze ans
de répit ? Parce que les stigmates, rappelant la Passion du Christ,
surviennent le Jeudi saint chez Myrna seulement les années où
la fête de Pâques est célébrée à
la même date par les catholiques et les orthodoxes - alors que leurs
calendriers différents rendent compte du décalage habituel.
Ce fut le cas en 1984, 1987, 1990 et enfin 2001. Or, les messages de la
Vierge Marie et du Christ reçus par Myrna entre 1983 et 1990 insistent
sur l'unité des chrétiens, à commencer par l'unification
de la fête par excellence, celle de la résurrection du Christ
Jésus qui est le fondement de notre foi. Leur teinte « paulinienne
», en ce lieu de la brusque conversion de saint Paul, indique un
puissant rappel de l'élan de vie des premières communautés
chrétiennes. Notre pape invite à l'unité: «Qu'ils
soient un» (encyclique de 1995), en se référant notamment
à l'image d'une Eglise qui devrait respirer avec ses deux poumons,
Orient et Occident. Elle est certainement urgente dans ce coin du monde
à forte majorité musulmane, tout proche de la possible poudrière
actuelle en Terre sainte. C'est alors - et seulement à cette condition
- comme a prié Jésus à Son Père, que le monde
reconnaîtra qu'Il est le Messie (Jn 17, 21). Or, la paix est une
nécessité pressante, en comptant sur de nombreuses conversions.
Myrna est déjà
un signe d'unité par la juxtaposition de phénomènes
mystiques catholiques (apparitions, stigmatisations) et orthodoxes (effusion
d'huile miraculeuse, icône); de même, par l'exemple de sa famille,
elle est catholique, mariée à un orthodoxe, tous deux de
rite antique byzantin.
Le message du Christ cette année fit une vive impression. Jésus ayant annoncé à Pâques 1990 que Myrna n'entendrait Sa voix qu'une fois la Fête (sous-entendu, de Pâques) unifiée, nous devons sans doute l'accueillir comme un appel à une foi ferme et confiante de la pleine concordance des dates à l'avenir. L'Eglise grecque catholique (de rite byzantin, dite Eglise melkite) vient de recevoir à Damas un nouvel archevêque qui serait (enfin ! ) favorable à une seule date pour Pâques - quitte à adopter celle des orthodoxes pour faire un premier pas de réconciliation vers nos Eglises surs.
Les trois derniers nonces
apostoliques furent bienveillants vis-à-vis de Myrna, sans impliquer
un jugement définitif de 1'Eglise, Myrna du fait des dispositions
au Proche-Orient, relevant pour l'instant du patriarcat orthodoxe (par
son mari). A l'issu de la messe du dimanche de Paques, avec un groupe
d'une douzaine de Tahitiens enthousiastes, nous avons reçu les voeux
du nouveau nonce. Il parut impressionné lorsque certains lui
dirent la raison de notre venue à Damas : ce pèlerinage à
Soufanieh (les Tahitiens ayant accompli un périple de quelque 22
000 km !)
Patience, sagesse, espérance:
ces vertus évoquées dans ce dernier message sont bien nécessaires
pour parvenir à la paix dans le respect mutuel. L'Evangile en application.
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Docteur Philippe Loron -
Neurologue
- Les livres sur Soufanieh
sont présentés p. 29, 30. Dans la vidéo Apparitions
de Christian Ravaz, il y a une longue séquence sur les événements
de Soufanieh avec une intervention explicative du docteur Philippe Loron.
CHRETIENS MAGAZINE N' 141
- Pages 18-19.
Semaine sainte 2001 à Soufanieh
Damas, Syrie
Trois faits à signaler; au niveau des signes:
1- Ouverture des stigmates:
Ce Jeudi-Saint, à 13h 45, au front, aux paumes des deux mains, au côté (12 cm) et aux coups de pied. Le tout précédé, durant plusieurs minutes, d'un subit et épuisant tremblement de tout le corps de Myrna. Le sang a giclé du front, a coulé des deux mains, du côté, mais pas des pieds.
La souffrance de Myrna était, à l'évidence, atroce. Mais elle l'a supportée avec beaucoup de retenue et de pudeur. Myrna fut portée au lit, où on l'étendit tout habillée, après l'avoir déchaussée. Elle devait y rester jusqu'à 21h, où elle put se relever avec difficulté.
Tout cela se passe sous les yeux d'innombrables témoins venus de Syrie, du Liban, de Jordanie, d'Irak, d'Egypte, du Soudan, de France, de Hollande, du Danemark, du Canada, des Etats-Unis, d'Australie, de Tahiti et de l'île de la Réunion.
Parmi ces témoins, des médecins de différentes spécialités. A tous j'ai demandé des témoignages écrits.
Avec la foule en prière, entouraient le lit de Myrna les prêtres suivants : Boulos Fadel, Antoine Mousleh, Jean-Paul Devedeux (français) et moi-même.
Vers 15h, arriva l'évêque grec Catholique de Tripoli (Liban) Mgr Georges RIACHI, qui avait, le matin même, célébré la Sainte Messe dans le patio de la maison. Il devait rester une demi-heure près du lit de Myrna à prier. Avant de se retirer il me confia : « Père, dites à Myrna que j 'ai beaucoup prié pour elle, pour que le Seigneur et la Sainte Vierge lui donnent la force et le courage nécessaires pour rester fidèle à sa mission, et pour qu'elle triomphe des tentations du démon».
2- Exsudation d'huile de l'icône miraculeuse:
Nul ne se rendit compte du moment de cette exsudation dans la nuit du vendredi au samedi. Ce fut après l'arrivée, vers 1h30 du matin, du père Fadi TABET, de Beyrouth, que l'on constata, avec une joie indicible, la présence de l'huile dans la cupule en verre placée sous l'icône miraculeuse, avec 3 gouttes obstinément accrochées jusqu'à ce jour d'ailleurs - 21 avril - au bas du modeste cadre en plastique.
Cette exsudation venait après une interruption radicale de 11 ans, c'est-à-dire depuis l'aube de Pâques 1990.
3- Extase et Message du Samedi saint 14 avril:
Les débuts de l'extase se produisirent à 14h 15 : le visage et les mains de Myrna se couvrirent subitement d'huile. Elle se trouvait dans le patio, à chanter avec la foule. On la conduisit au lit. Au bout de quelques minutes de douleurs évidentes aux yeux, elle entra en extase: celle-ci dura 35 minutes.
Au sortir de l'extase, Myrna assura avoir vu la Sainte Vierge et le père Joseph Malouli, décédé le 5 Mars 2000. Marie lui tenait la main gauche et le père Malouli la main droite. Tous deux la conduisirent à Jésus. Tous, particulièrement Jésus, étaient baignés d'une lumière éclatante.
Jésus lui dicta le message suivant, écrit de la main du père Boulos (Paul) Fadel, et que j'ai traduit moi-même avec un groupe de français et arabes.
Etait présent une foule innombrable, dont de nombreux médecins, et les pères : Boulos Fadel, Fadi Tabet, Antoine Mousleh, Elias Francis, Joseph Besnier, Jean-Paul Devedeux et moi-même.
Je signale que toutes ces journées furent filmées sur vidéo-cassettes par des cameraman venus du Danemark, du Canada, d'Australie, de France, d'Egypte, du Liban, de Tahiti et de Syrie.