Compte
rendu du Dr Philippe Loron
Je me suis rendu cette année
à Damas pour vivre les fêtes de Pâques autour de Myrna
Nazzour, une jeune femme de 36 ans qui est sujette à des phénomènes
extraordinaires.
La première fois que
j'y suis allé, il y a onze ans, je fus témoin dans les mêmes
circonstances d’ouverture de stigmates, d'une extase et d'effusion d'huile
sur le visage et les mains de Myrna, ainsi que sur une petite image de
la Vierge à l'Enfant Jésus dite image de Notre Dame de
Soufanieh, du nom de ce quartier chrétien où elle habitait.
J'ai rapporté ces faits dans un livre: Constat médical
et analyses scientifiques des événements de Soufanieh (éditions
F. X. de Guibert, 1992) et sur une vidéocassette: Les Grâces
divines à Soufanieh.
Cette fois, les mêmes
événements se sont reproduits, avec toutefois quelques variantes:
les stigmates s'ouvrirent en même temps sur le front, dans les paumes
des mains et sur le dessus des pieds, puis au côté. L'effusion
d'huile sur l'« icône» survint dès le Samedi saint,
très tôt dans la nuit, avant l'extase de l'après-midi
où Myrna reçut un long message du Christ.
Ainsi, après onze
années de silence, d'attente et d'espérance, les signes extraordinaires
se manifestèrent à nouveau, avec la même intensité.
J'atteste tout d'abord
en tant que scientifique la même crédibilité qu'en
1990, à savoir:
1. L'équilibre et
le naturel de Myrna qui, toute simple, ne verse dans aucune pathologie
psychiatrique, alors que sa vie familiale est assumée avec constance
malgré l'affluence, tout au long de l'année, des pèlerins,
dans sa maison toujours accueillante (et ce, dans la gratuité).
2. Les stigmates, qui sont
des plaies authentiques, finement marquées, avec ou sans écoulement
sanguin, et dont la cicatrisation (sans infection) ne demande aucune précaution
médicale.
3. L'extase, précédée
d'effusion d'huile sur sa peau - fait inexplicable - pendant laquelle Myrna,
intérieurement baignée de lumière céleste,
offre le tableau d'une icône « vivante ».
Quand à la petite
image, sous protection cadenassée, l'écoulement d'huile ne
peut être expliqué: Des analyses antérieures avaient
révélé de l'huile d'olive étonnamment pure.
L'ensemble de ces trois faits
constitue un signe d'une cohérence remarquable. Pourquoi onze ans
de répit ? Parce que les stigmates, rappelant la Passion du Christ,
surviennent le Jeudi saint chez Myrna seulement les années où
la fête de Pâques est célébrée à
la même date par les catholiques et les orthodoxes - alors que leurs
calendriers différents rendent compte du décalage habituel.
Ce fut le cas en 1984, 1987, 1990 et enfin 2001. Or, les messages de la
Vierge Marie et du Christ reçus par Myrna entre 1983 et 1990 insistent
sur l'unité des chrétiens, à commencer par l'unification
de la fête par excellence, celle de la résurrection du Christ
Jésus qui est le fondement de notre foi. Leur teinte « paulinienne
», en ce lieu de la brusque conversion de saint Paul, indique un
puissant rappel de l'élan de vie des premières communautés
chrétiennes. Notre pape invite à l'unité: «Qu'ils
soient un» (encyclique de 1995), en se référant notamment
à l'image d'une Eglise qui devrait respirer avec ses deux poumons,
Orient et Occident. Elle est certainement urgente dans ce coin du monde
à forte majorité musulmane, tout proche de la possible poudrière
actuelle en Terre sainte. C'est alors - et seulement à cette condition
- comme a prié Jésus à Son Père, que le monde
reconnaîtra qu'Il est le Messie (Jn 17, 21). Or, la paix est une
nécessité pressante, en comptant sur de nombreuses conversions.
Myrna est déjà
un signe d'unité par la juxtaposition de phénomènes
mystiques catholiques (apparitions, stigmatisations) et orthodoxes (effusion
d'huile miraculeuse, icône); de même, par l'exemple de sa famille,
elle est catholique, mariée à un orthodoxe, tous deux de
rite antique byzantin.
Le message
du Christ cette année fit une vive impression. Jésus
ayant annoncé à Pâques 1990 que Myrna n'entendrait
Sa voix qu'une fois la Fête (sous-entendu, de Pâques) unifiée,
nous devons sans doute l'accueillir comme un appel à une foi ferme
et confiante de la pleine concordance des dates à l'avenir. L'Eglise
grecque catholique (de rite byzantin, dite Eglise melkite) vient de recevoir
à Damas un nouvel archevêque qui serait (enfin ! ) favorable
à une seule date pour Pâques - quitte à adopter celle
des orthodoxes pour faire un premier pas de réconciliation vers
nos Eglises sœurs.
Les trois derniers nonces
apostoliques furent bienveillants vis-à-vis de Myrna, sans impliquer
un jugement définitif de 1'Eglise, Myrna du fait des dispositions
au Proche-Orient, relevant pour l'instant du patriarcat orthodoxe (par
son mari). A l'issu de la messe du dimanche de Paques, avec un groupe
d'une douzaine de Tahitiens enthousiastes, nous avons reçu les voeux
du nouveau nonce. Il parut impressionné lorsque certains lui
dirent la raison de notre venue à Damas : ce pèlerinage à
Soufanieh (les Tahitiens ayant accompli un périple de quelque 22
000 km !)
Patience, sagesse, espérance:
ces vertus évoquées dans ce dernier message sont bien nécessaires
pour parvenir à la paix dans le respect mutuel. L'Evangile en application.
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Docteur Philippe Loron -
Neurologue
- Les livres sur Soufanieh
sont présentés p. 29, 30. Dans la vidéo Apparitions
de Christian Ravaz, il y a une longue séquence sur les événements
de Soufanieh avec une intervention explicative du docteur Philippe Loron.
CHRETIENS MAGAZINE N' 141
- Pages 18-19.