EXTRAITS du témoignage-vidéo de monsieur Raymond Beaugrand-Champagne,
animateur de programmation religieuse chrétienne radiophonique à Montréal,
lors de la visite privée de Myrna Nazzour, de Soufanieh, Damas (Syrie) à
Montréal (Canada), le 1er juillet 1996 lors d'une Célébration Eucharistique, dans
une résidence privée, en présence de prêtres et de diacres catholiques et
orthodoxes (Grec-catholique, Grec-orthodoxe, Copte-orthodoxe et Syriaque
orthodoxe) de Montréal.
...On voit que vous fraternisez tous ensemble. A vous entendre parler en arabe, non
seulement prier mais de célébrer ensemble avec deux prêtres, la messe, l'Eucharistie
et d'entendre les paroles de Jésus à la consécration prononcées en langue arabe et de
communier avec vous, puis de rencontrer Myrna - elle a parlé, mais malheureusement
je n'ai rien compris de ce qu'elle a pu dire - mais de la voir dans toute sa simplicité,
mélée à un des plus grands miracles de la fin du XXe siècle; elle qui, ce soir a joui
encore de ce privilège absolument phénoménal que Dieu lui accorde: de voir ses mains
répandre de l'huile qui est le signe le plus visible de la grâce !
D'accord l'Eucharistie c'est la grâce, mais c'est plus que la grâce, c'est Dieu Lui-même.
Par l'huile, c'est le signe de la grâce. On le voit chez le roi David qui était oint avec de
l'huile qui est le signe de l'action que Dieu opèra en David.
Ainsi pour nous, l'huile opère la même chose. C'est plus qu'un signe, c'est un
sacramental.
Des signes, il y en a !
On voit suinter de l'huile des mains de Myrna.
Les mains sont le signe d'ailleurs le plus évident dans le corps de notre humanité.
Les ascèses les plus avancées n'ont pas la délicatesse et la perfection de nos mains que
Dieu nous a données qui sont tellement extraordinaires. Ce sont des instruments
magnifiques.
Les mains chez nos prêtres sont sanctifiées, parce qu'une main de prêtre, c'est une main
qui baptise, qui absout, qui tient le corps du Christ, qui bénit les mariages, qui donne
le sacrement des malades et prépare la mort. Les mains des prêtres sont les plus
fantastiques qui soient sur la terre.
Les mains de Myrna sont des mains quasi-sacerdotales, dans un sens car elles sont
sanctifiées par la Vierge et par Dieu qui y fait suinter de l'huile et qui est toujours ce
signe admirable avec lequel elle nous signe le front, elle nous marque la croix de Jésus.
C'est merveilleux de voir ça ce soir, de vivre ça !
C'est pour moi, un très grand moment dans ma vie. Quand après avoir reçu ce signe sur
le front, je me suis assis et me suit dit: "Seigneur, c'est extraordinaire, ce tout petit
signe que tu nous donnes au creux de notre difficulté de croire, pour nous aider à
croire et nous prouver que tu es le Maître de la matière, le Maître de tout ce que Tu
as créé et Tu nous rapproches de Toi par Myrna. !"
Je vous remercie de m'avoir invité ce soir, ça m'a profondément touché.
Sur le message d'Unité:
Ce que l'on a vécu ce soir avec les prêtres orthodoxes qui étaient là était formidable.
J'ai causé avec l'un d'entre eux qui est syriaque et qui m'a invité à assister à son
Eucharistie, le dimanche matin à 11 heures sur le boulevard St-Joseph; j'irai
certainement; on a parlé d'ailleurs de cette unité tant désirée. Je lui ai demandé quelle
était sa réaction vis-à-vis ce qu'on appelle, nous les latins, des Uniates. Je n'aime pas
tellement le terme, je dirais des catholiques à part entière, qui sont la préfiguration de
la grande unité à venir et de l'unité future qui est faite au prix de nombreux sacrifices,
parce que nous les latins nous ne savons pas comment vous traiter comme partie égale,
comme étant des chrétiens catholiques à plein. On vous considère toujours comme des
infiniments minoritaires, et au Vatican, on n'a pas toujours le respect qu'il faut pour
vous; ni ici à Montréal, et probablement à l'archevéché catholique de rite latin, et c'est
dommage. C'est dommage ! Nous ne sommes pas ce qu'il faudrait à votre égard.
Je disais combien je regrettais, que pour nous latins, vous êtes la préfiguration de l'unité
future; quitte à ce que la vision qu'on a du Pape change légèrement pour accomoder la
sensibilité orthodoxe.
Mais j'espère que l'unité se fera et je sais que Myrna travaille considérablement à cette
tache, car elle se déplace beaucoup.
Dans cette messe, où l'Evangile a été lu par un prêtre syriaque; c'est tout de même de
grands moments! C'est quand on voit ça - moi, ça me touche beaucoup.- Cette
insertion dans votre liturgie pour l'Evangile qui est la partie la plus importante de la
première partie de la messe; que ce soit un prêtre syriaque qui ait lu l'Evangile et qui
l'a très bien chanté aussi. (et qui ferait un excellent cantor juif) (je l'ai taquiné)
Au sujet du Message de Jésus (sur Sa Mère Marie) qui dit: "C'est Elle ma mère
dont Je suis Né; qui L'Honore, M'Honore, qui La renie, Me renie et qui Lui
demande obtient, car Elle est Ma Mère..."
Ca nous est prouvé dès les noces de Cana par le premier miracle que Jésus a fait. Elle
lui demande d'accomplir un miracle en disant: "Ils n'ont plus de vin !" Et c'est la même
chose pour nous quand on dit: "Nous n'avons plus de vin !" C'est-à-dire: nous sommes
comme désespérés, comme découragés. Elle peut crier notre prière au coeur de Jésus!
Ils sont assoiffés. Ils ont faim de nous envoyer de meilleurs prêtres, de nous envoyer
de meilleurs témoins, de nous donner de meilleures occasions de vivre notre foi. Et
Marie obtient cela du coeur de Jésus et du coeur du Père unifié.
Myrna: Priez pour moi.
Raymond: Priez pour moi aussi, car j'ai un ministère quotidien d'une heure à Radio
Ville-Marie - FM 91,3 (Montréal, Canada). Parler des saints, de Jésus-Christ. C'est
comme une conférence d'une heure par jour. C'est beaucoup de travail.
Fin du témoignage.