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Visite d'André Patsalidès,

le 15 août 1987, à Soufanieh

André Patsalidès passe à 10 heures 30 me prendre à l'église pour aller à Soufanieh. En route, il m'apprend deux choses :

1. Un groupe de savants allemands doit, ce jour-là, tenir une réunion sur Soufanieh, à partir des vidéocassettes et du dossier qu'il leur a remis.

2. La veille au soir, après son retour de Soufanieh, il a reçu un appel téléphonique d'Allemagne, de ce même groupe, qui lui réclame les messages donnés à Soufanieh. Il m'assure que la communication téléphonique n'a pas duré moins d'une demi-heure. Il me précise que parmi ce groupe se trouve un grand savant - dont j'ignore jusqu'au nom - auteur d'une encyclopédie sur l'histoire des religions.

A Soufanieh, André commence d'interviewer Nicolas, laissant le magnétophone enregistrer la conversation. C'est à lui de dire un jour tout cela, mais une réponse de Nicolas retient mon attention :

- Avant notre mariage, si j'avais découvert que Myrna était plutôt religieuse, je ne me serais jamais marié avec elle.

En pleine conversation, le téléphone sonne : c'est un appel en provenance de Los Angeles, des Etats-Unis. C'est le docteur Antoine Mansour et sa femme Claire, qui appellent ce matin Damas, pour la troisième fois. Mais cette fois, c'est pour annoncer, avec une émotion intense dans sa voix et celle de sa femme, qu'ils ont organisé une prière dans leur jardin avec un grand nombre d'amis, dont le fameux chanteur libanais Wadih Assafi, devant une grande image de Notre-Dame de Soufanieh. Une fois la prière terminée, et la plupart des gens partis, l'huile s'est mise à couler de l'image. Mme Mansour avait dit à Myrna qu'elle voudrait que l'huile coule devant tout le monde. Myrna lui avait répondu dans une communication précédente que la Vierge voulait peut-être lui réserver ce signe à elle et à sa famille, et que, peut-être, plus tard, Elle ne manquerait pas de donner ce signe à d'autres personnes présentes.

Le docteur Antoine Mansour, sachant que je me trouve à Soufanieh, demande à me parler. Son émotion est très forte. Je le prie d'ajouter ce fait à l'ensemble du récit qu'il a promis de nous envoyer à propos des événements religieux dont il a été témoin, lui et sa famille, quelques jours auparavant, dans le village de Maad, au Liban nord. Il me promet de le faire, «car, ajoute-t-il, la Vierge nous a comblés, qu'Elle en soit remerciée».

André Patsalidès, présent à cet échange téléphonique et toujours sous le coup de l'émotion de la veille, ne cache pas son impression. La conversation avec Nicolas se poursuit plus d'une heure. Il demande ensuite à voir Myrna en ma présence et la présence du P. Malouli. Nicolas n'y voit aucun inconvénient. Et l'on se retire tous les quatre dans la chambre de Nicolas et de Myrna.

André Patsalidès est assis près de Myrna, sur le même canapé. Le P. Malouli et moi-même sommes assis en face d'eux.

La conversation se prolonge un bon moment. André le dira un jour certainement. Mais le fait est que lorsqu'il pose à Myrna la question de savoir ce qu'elle ressent quand l'huile la couvre ou qu'elle entre en extase, la réponse de Myrna est tout simplement ceci, accompagné d'un sourire :

-Je ne sais pas... comment te dire ... je ne sais pas...

Puis elle ouvre ses deux mains pour appuyer sa réponse négative. Quelle surprise est pour nous de voir ses deux mains couvertes d'huile! André Patsalidès regarde ses deux mains, très grand étonné : il en est profondément bouleversé, jetant de temps en temps un regard sur les mains de Myma.

Je me permets alors de lui dire

- André, c'est pour toi. Cette huile est pour toi. La Vierge te donne un signe particulier.

Le P. Malouli et moi-même en sommes si heureux!

L'idée me vient d'appeler Nicolas pour lui demander de prendre quelques photos. Je me permets même de demander à André de tenir les mains de Myrna dans les siennes et de se faire photographier ainsi. Tout cela se fait avec Nicolas dans la plus grande simplicité.

Avant de partir, André Patsalidès dit entre autres :

-Je ne suis qu'un grain de poussière dans cet univers, mais je tâcherai de servir autant qu'il m'est possible Soufanieh et son message.

Et il commence à Damas même.