A peine revenu à Damas, j'apprends la maladie du général Tlass, ministre de la Défense. Il vient de quitter l'hôpital. J'obtiens un rendez-vous et me rends chez lui. Quatre visiteurs m'ont précédé chez lui et sont restés au salon, quand j'y entre. Devant eux, il me parle de Myrna et de la visite qu'elle lui a faite à l'Hôpital Chami quelques jours auparavant, quand il s'y trouvait. Il raconte comment l'huile a coulé de ses mains devant bien des responsables qui lui rendaient visite. Nicolas, son mari, l'accompagnait.

Le général réclame mon manuscrit sur le Phénomène, assurant devant ses visiteurs vouloir l'imprimer dans son imprimerie, déclarant également vouloir en écrire lui-même l'introduction.

Cette proposition me laisse quelque peu perplexe. Il est vrai qu'elle nous éviterait pour l'impression une dépense énorme, dont nous n'avons pas encore le premier centime - mais nous avons l'assurance que cela ne constitue pas un obstacle majeur, si c’est la volonté du Seigneur que le livre paraisse. Mais le fait est que les bruits sont toujours tenaces, selon lesquels le gouvernement m'a utilisé pour 64 monter Soufanieh en vue de détourner les gens des problèmes du pays". Faire imprimer ce livre dans la maison d'édition du général Tlass ne ferait que renforcer ces fausses rumeurs.

Je quitte la maison du général, bien perplexe, mais sachant d'autre part qu'un beau jour la solution viendra d'elle-même.