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Des témoins venus de loin : Jean-Claude et Geneviève Antakly
Jean-Claude Antakly et sa femme Geneviève sont arrivés à Damas, comme je l'ai déjà dit, le mercredi 15 avril 1987.
Le Jeudi Saint, lors de l'ouverture des stigmates, je leur ai téléphoné, mais sans les trouver.
En fait, ils sont venus d'eux-mêmes à l'église Notre-Dame de Damas et, ne m'ayant pas vu, ils m'ont cru chez mes parents, où les conduit l'un des deux curés de la paroisse. Ils apprennent alors que je suis à Soufanieh. Ils arrivent peu après l'ouverture des stigmates. Ils restent auprès de Myrna durant toute "sa passion" et, avec les autres médecins présents, ils suivent tout ce qui s'est passé.
Le lendemain, je leur demande un rapport en bonne et due forme. Quand je me retire pour rentrer à ma paroisse où doit avoir lieu la grande cérémonie des Funérailles du Christ, Mme Geneviève Antakly est avec Myrna dans la chambre pour vérifier l'état des stigmates. J'ai insisté pour que ce rapport soit rédigé le soir, même si les Antakly doivent à cause de cela rater cette grande cérémonie dont ils n'ont pas d'équivalent en France. Car, le lendemain, très tôt, ils doivent se rendre à Alep, ville d'origine de la famille.
Le lendemain, je reçois le rapport sollicité, dont le texte se trouve ci-après.
Je suis heureux d'ajouter qu'à leur retour d'Alep, une dizaine de jours plus tard, les Antakly me raconteront leur profonde émotion, la nuit du Vendredi saint, devant la responsabilité du rapport à rédiger et, surtout, du témoignage à apporter à leurs amis de France. Mme Antakly me dit son étonnement devant la blessure du côté, quand elle a examiné Myrna et constata que cette blessure de 12 centimètres, qui présentait, me précise-t-elle, «l'aspect d'une blessure profonde sur un cadavre», a été, vingt-quatre heures après, «totalement cicatrisée». Elle le note ensuite dans son rapport en soulignant le mot totalement.
Par la suite, quand près d'un mois plus tard, je me rendrai chez eux à Espalion, en France, je pourrai constater l'ampleur du témoignage qu'ils auront rendu. Et c'est alors que j'ai constaté pour la centième fois, si je puis dire, comment le Seigneur se choisit des témoins, là où Il veut et de la manière qu'Il veut.
Le jeudi 16 avril 1987.
Geneviève ANTAKLY Jean-Claude ANTAKLY
Biologistes
Ont constaté ce qui suit
Myrna présentait une plaie au milieu du front, une à l'intérieur des deux mains et une sur chaque pied. Sous le sein gauche, une longue griffure suintante aux bords nets.
Bras en croix, dans une attitude de souffrance, le moindre contact semblait douloureux.
Pouls oscillant entre 120 et 130 pulsations/minute.
La blessure du front et des pieds s'est rouverte spontanément en notre présence sans que quiconque ne l'ait touchée.
A l'attitude souffrante a succédé une phase de détente où les réflexes fondamentaux avaient disparu. Des médecins ont, devant nous, nettoyé les plaies, légères entailles aux bords nets. Celle du front était plus profonde, tuméfiée.
Vendredi 17 avril 1987 :
Plaie au front tuméfiée mais indolore au toucher.
Plaies aux mains et aux pieds : cicatrisation normale mais toucher indolore.
Plaie sous le sein gauche (12 cm) totalement cicatrisée.
G. ANTAKLY