Un jeune de quatorze ans souffre subitement d'une tumeur au cerveau, peu après que son père a été opéré en Suisse d'une tumeur grave, au cerveau également. Ce jeune s'appelle Kamil Kabbani, son père, musulman, Abdel-Rahman, sa mère, chrétienne, May Ghanem.

Le médecin, Antoine Jammal, exige une opération d'urgence.

Le jeune Kamil est emmené à Soufanieh avec sa mère et toute la parenté, dont de nombreux musulmans, surtout M. Hîcham Mourally, mari de sa tante maternelle, Leyla. C'est le soir du 25 novembre 1985. On place Kamil dans le lit de Myrna et Nicolas. Il compte y passer la nuit en compagnie de sa mère et de ceux des parents qui peuvent le faire.

A 20 heures, je passe à Soufanieh, prie avec eux et m'en vais.

A 23 heures exactement, coup de téléphone de Soufanieh suivi de l'arrivée de M. Michel Jarallah, venu me chercher dans sa voiture. A Soufanieh, je trouve tout le monde en grand émoi, dont un bon nombre en pleurs, y compris des hommes. Le mari de la tante de Kamil, M. Hicham Mourally, un homme dans la cinquantaine, est le premier à M'aborder, me disant tout ému et les larmes aux yeux :

L'image est plongée dans l'huile, et la cupule de marbre presque pleine d'huile, alors qu'elle était vide au point que l'on commençait à souhaiter d'en voir à nouveau.

J'entre dans la chambre féliciter Kamil pour cette réponse instantanée de la Vierge à sa prière, et l'inviter lui et sa mère, tout à fait éplorée, à une confiance totale dans le Seigneur, «car Lui Seul est tout puissant».

Ensuite, je parle avec l'une ou l'autre des personnes présentes. M. Mourally me dit à nouveau combien les paroles prononcées par Kamil devant le spectacle de l'huile qui coule de l'Image étaient émouvantes et profondes.

Quand je quitte la maison, il est près de minuit et pourtant, le patio est encore bondé de monde. Le P. Malouli est toujours là.