L'après-midi du jeudi 15 août 1985, l'artiste-peintre Élias Zayat vient me rendre visite. C'est un ami de vieille connaissance, professeur à l'École des Beaux-Arts, au style personnel, connu pour sa peinture d'icônes byzantines, au ton local, qui orne bon nombre d'églises en Syrie. Élias est grec-orthodoxe.

Il est à son habitude souriant, mais l'étonnement enfantin qui caractérise toujours son regard est ce jour-là plus accentué.

Il me raconte que le matin même, il a assisté à la messe à la cathédrale grec-orthodoxe en compagnie de l'ambassadeur de Chypre. A la fin de la messe, l'huile est apparue sur l'icône de la Vierge de l'Assomption et de la Dormition, qui couronne la porte royale (centrale) de l'Iconostase.

Cette nouvelle m'enthousiasme : je pose un tas de questions.

Oui, tout le monde s'est précipité pour voir l'huile, y compris le P. Dimitri Maammar qui venait de célébrer la messe.

Enfin, je me pose une question en moi-même, puis je la pose à haute voix à Élias précisément, qui est au courant de Soufanieh et qui admire l'atmosphère de prière gratuite et d'accueil qui y règne :

• Y a-t-il une relation quelconque entre cette huile et l'huile de Soufanieh ?
• Y a-t-il une relation entre ce signe et le message que la Vierge a donné hier même à Soufanieh?

Naturellement ces questions restent sans réponse.

La joie nous suffit.

Et, peut-être, les prochaines surprises.