L'après-midi du 26 avril 1985, Mgr Boulos Bourkhoche, évêque grec-catholique du Hauran, rend visite au général Moustapha Tlass, ministre de la Défense, chez lui. Son vicaire, le P. Mouaffak Al-Id et moi-même, nous l'accompagnons.

A peine sommes-nous entrés que le général me demande :

Puis il me demande si nous avons déjà écrit quelque chose sur le Phénomène. Je réponds :

- Nous attendons l'avis des autorités ecclésiastiques responsables, et nous leur préparons maintenant un dossier complet, à la suite duquel nous espérons une prise de position de leur part. Sinon, nous ne manquerons pas de publier quelque chose, sans aucun doute.

Il a alors ce mot, en présence de l'évêque et de son vicaire

Il le dit en se frappant la poitrine.

Ce jour-là, il nous apprend une chose que nous ignorons : l'enquête qui a été menée le 28 novembre 1982, l'a été sur l'ordre "d'autorités supérieures", à qui il a lui-même remis le rapport du médecin.

D'autre part, il nous apprend que ce dernier était accompagné, non pas de deux officiers des services secrets, mais bien de quatre.

Le mercredi 11 février 1987, le général Tlass me réitère son désir d'être témoin, lorsqu'il reçoit, pour la deuxième fois - mais cette fois dans son bureau à l'état-major - Mgr Boulos Bourkhoche, toujours accompagné de son vicaire et de moi-même. Cependant, cette fois-ci, il me demande où l'on compte imprimer le livre sur Soufanieh. Je lui réponds spontanément :

Dans ma maison d'édition, la maison Tlass ! (En effet, le général a une grande maison d'édition à Damas.)

Il accueille ma réponse comme allant de soi. Il explique longuement comment l'huile a coulé de l'image de la Vierge en sa présence, la nuit de Noël 1982. Il évoque aussi, très ému, l'impression, qu'il qualifie d'inoubliable, que lui ont laissé la prière et les chants de la chorale en cette nuit de Noël.