Le nonce apostolique a été mis au courant, mais il ne se manifeste pas.

Le mardi 18 juillet 1984, je reçois des mains du supérieur des Pères lazaristes, Pierre Farah, un mot ainsi libellé : «Voir le P. Zahlaoui. Le nonce serait content d'avoir un rapport détaillé, avec dates, noms, etc., de la question de la Vierge avant samedi ou samedi matin. »

Comme je suis au camp avec les enfants de la chorale, je ne peux écrire ce rapport que dans la nuit du samedi 21 juillet, et je le remets moi-même au nonce sans avoir même eu le temps de relire le texte pour corriger les fautes de frappe. Personne ne connaît cette double démarche. J'y ajoute une lettre personnelle, où je dis ma totale soumission à l'Église.

Le nonce continue de suivre le Phénomène avec une discrétion totale et un respect manifeste pour les autorités ecclésiastiques locales.

Enfin, il demande à voir Myrna.

Cette rencontre a lieu le dimanche 4 novembre 1984, le soir, chez les Petites Sœurs de Foucauld. Sont présents : le nonce, Sœur Pia, Myrna et son amie Salwa.

Ce qui se passe alors est relaté dans le rapport de Sœur Pia. Salwa et Myrna aussi le rapportent dans leurs Mémoires. Et le nonce lui-même me le confirmera le soir du 5 décembre 1984 :

Après un moment d'échange, le nonce exprima le désir de prier avec Myrna. Sœur Pia retira une image de la Vierge de son livre de prière et la remit à Myrna en présence du nonce. Myrna la prit et la prière commença.

Quelques secondes après, l'huile apparut sur l'image que tenait Myma. Le nonce lui prit l'image, tout ému, et sortit en disant :

Or, la veille de la fête du nonce, le soir du 5 décembre, je vais à la nonciature lui présenter mes vœux. Je rencontre chez lui l'évêque grec-catholique du Hauran, Mgr Boulos Bourkhoche, en compagnie de son vicaire, le P. Mouaffak Al-Id. J'apporte au nonce, comme cadeau, une image agrandie de Notre-Dame de Soufanieh, dans un cadre en mosaïque. Quand le nonce la voit, il me dit tout ému

Et il me précède. Il me conduit à sa chambre à coucher et là, il me montre la petite image tout imprégnée d'huile, entourée de plastique, qu'il a emportée quand il était avec Myrna chez les Petites Sœurs de Foucauld. Elle est placée sur sa table de nuit. Il me dit :