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Pour la deuxième fois, les stigmates

Jeudi saint, 19 avril, je passe la matinée avec le cameraman Nabil Choukair chez notre ami Samir Salomon, pour étudier la documentation concernant le Phénomène.

L'après-midi, à 15 heures 30, coup de téléphone m'appelant d'urgence à Soufanieh. La maison est pleine de monde. Certains pleurent, mais tous prient.

Myrna est dans sa chambre, étendue sur son lit, le sang coule de ses mains et de ses pieds. Son côté est découvert en partie, et l'on voit une blessure grande et profonde. Le P. Malouli n'est pas là.

Je cours chez les Jarallah et me mets à téléphoner aux personnes et institutions qu'il me semble nécessaire de prévenir. Entre autres, le patriarcat syriaque-catholique. Je n'y trouve pas Mgr Mounayer. A Notre-Dame de Fatima, je trouve le P. Jarjour, syriaque-catholique, et lui dis

- Père, veuille dire à Mgr Mounayer que les stigmates ont réapparu sur Myrna.

Le P. Malouli arrive et j'apprends qu'il a été au patriarcat grec-catholique prévenir Mgr François Abou-Mokh, mais il ne l'a pas trouvé.

La blessure du côté mesure 10 centimètres. Nicolas me dit que l'un des médecins, voyant la blessure si profonde, lui a déclaré qu'il faut faire des points de suture.

Réponse de Nicolas : -Docteur, cette blessure, Celui qui l'a ouverte la fermera !

Ce jour, affluence nombreuse : aussi bien laïcs que prêtres et religieuses. A voir Nicolas, on le croirait dans un autre monde.

Nous allons mander le docteur Jean Siage, ainsi que le docteur Margi : ils sont en dehors de Damas. Le docteur Massamiri s'empresse de répondre. Le docteur Mounayer promet de venir le soir, ce qu'il fait vers 20 heures.

Mgr Mounayer, lui, arrive vers 20 heures 30, accompagné des PP. Killizli, Antoine Ain et Élias Jarjour.

De retour à mon église, Notre-Dame de Damas, pour la cérémonie du Lavement des pieds et de la Crucifixion, qui se célèbre à 18 heures, je vois Mgr François Abou-Mokh, et je lui dis le fait des stigmates, en le priant de passer à Soufanieh. Il ne donnera pas suite à ma demande.

Le soir, vers 22 heures, je reviens prier à Soufanieh. La maison est toujours pleine de gens en prière.

Après la prière, je demande à voir les blessures des mains et des pieds de Myrna : il n'y a plus rien, sauf une espèce de piqûre pas plus grosse qu'une tête d'épingle. Quant à la blessure du côté, le P. Malouli et Nicolas m'affirment qu'il n'en reste qu'une trace semblable à un cheveu collé à la peau.