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Transfert de l'Icône sainte à l'église orthodoxe de la Sainte-Croix
A propos de ce transfert, je signale trois faits seulement :
Le premier : Peu après 9 heures, le cortège s'ébranle. Ce jour-là, dimanche 9 janvier 1983, le verre de l'Icône sainte est couvert de gouttelettes d'huile. Peu avant le départ du cortège, Nicolas et Myrna se tiennent en pleurs au milieu du patio, tenant l'Icône, tandis que les gens passaient devant Elle et l'embrassent en signe de bénédiction.
Ensuite, le P. Joseph Zahlaoui porte l'Icône à bout de bras, et, entouré d'une foule impressionnante, prend le chemin de l'église de la Sainte-Croix en passant par l'artère principale de Bourj-Arrous. Deux chorales l'entourent : la sienne et celle de Notre-Dame de Damas. Je marche aux côtés du Père, selon le désir de Sa Béatitude.
Le P. Malouli, lui, récite le chapelet en tête de la foule. L'affluence est telle, surtout à l'entrée de la rue qui débouche sur l'église, que le P. Joseph, plongeant le regard, du haut de sa stature, sur la rue et la place de l'église, bondées de monde, me dit, et c'est le seul mot qu'il prononce :
- C'est un jour du temps de Byzance !
A l'église, les deux chorales se partagent le chant, tandis que le P. Joseph expose l'Icône sur un appui élevé, à quelques mètres de la porte royale, devant l'Iconostase. Et la foule de se presser pour embrasser l'icône.
Le deuxième : La prière à la "maison de la Vierge", même après le transfert de l'Icône, ne connaîtra pas un seul jour d'interruption. On se contentera cependant d'une seule célébration, le soir : en été, à 18 h 30, en hiver à 17 h 30. On célébrera le plus souvent l'Hymne Acathiste, lue et chantée à la fois par la foule, devant une image identique à celle qui a été transférée à l'église, qu'on a placée sur une table dans le patio, près de la "chambre de la Vierge". Au cours de la journée, la maison restera ouverte aux visiteurs.
Le troisième : Le transfert de l'Icône sainte a été filmé sur vidéo. C'est la première fois que l'on se sert de la vidéo, pour fixer des faits concernant le Phénomène. Nous avouons ce manque, car les faits précédents méritaient bien d'être filmés - ne fût-ce qu'à titre de documents. Mais alors, les événements nous surprenaient et nous ne nous souciions que de prier et d'organiser l'entrée des gens, en premier lieu des malades, à la "maison de la Vierge".