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La veille du transfert de l'Icône sainte à l'église orthodoxe de la Sainte-Croix
Le soir du 8 janvier 1983, je vais à la "maison de la Vierge". J'y vois un prêtre orthodoxe qui, sans avoir aucun lien de parenté avec moi, s'appelle Joseph Zahlaoui. Il célèbre l'Hymne Acathiste, dans la chambre où se trouve l'Icône.
Je prends part à la prière au milieu de la foule. Une fois l'Hymne terminée, je salue le P. Joseph et l'invite à une prière commune. Il S'excuse. Mais il ajoute qu'il aimerait me voir après la prière. Je commence donc à nouveau, avec la foule, l'Hymne Acathiste. Une fois arrivés au chant "Nous sommes tes serviteurs, ô Mère de Dieu", je cherche le P. Joseph dans la chambre, puis dans le patio, pour l'inviter à chanter l'acathiste proprement dit, mais je ne le trouve pas.
Cependant, à la fin de la prière, je vois le Père au salon. Je prends place à côté de lui. Il me dit que Sa Béatitude le patriarche orthodoxe Ignace Hazim veut que l'Icône soit - comme on le savait déjà transférée à l'église orthodoxe de la Sainte-Croix, de Damas.
Le P. Joseph Zahlaoui, entouré de "sa" chorale, la portera à bout de bras. Moi-même, je marcherai à ses côtés, accompagné de "ma" chorale.
Le P. Joseph ne me cache pas sa crainte de voir la première condition refusée, car il voit bien que Nicolas et ses trois frères Awad, Mounir et Khalil - ont préparé une sorte de baldaquin décoré de fleurs, qui servirait de reposoir, qu'ils porteraient tous quatre pour le transfert de l'Icône à l'église.
Je tranquillise le Père. J'en parle aussitôt à Nicolas qui acquiesce avec ses frères, sans hésitation aucune, au désir du patriarche. Le P. Joseph Zahlaoui en est heureux.
Le lendemain, tout se déroule comme prévu.