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Le Prado est le nom d'une société apostolique, fondée par un prêtre français de Lyon, Antoine Chevrier, mort en 1879. Cette société a pour but de vivre le sacerdoce dans la pauvreté, à travers une vie communautaire pour ses prêtres de paroisse, au service des classes pauvres en premier lieu. Depuis 1956, s'est affilié à cette société un groupe de prêtres arabes, de Syrie, du Liban, de Jordanie, d'Égypte et d'Irak. Ils se réunissent régulièrement.

L'une de ces réunions doit avoir lieu à Damas, du mardi soir 14 décembre au mercredi midi 15 décembre 1982.

Je n'éprouve aucune gêne à attendre mes confrères pradosiens à Soufanieh. Je demande à ma sœur Nour de les en prévenir.

En effet, le mardi après-midi arrivent le P. Jean Jamous d'Alep, le P. Massoud Massoud de Homs et le P. Hikmat Haddadine de Jordanie.

Je me souviendrai toujours de la question que me pose le P. Jamous : - Dis donc, Élie, c'est si important pour que tu aies laissé tous tes travaux et que tu restes ici en permanence ou presque, comme nous l'a dit ta sœur Nour ?

Je leur expose brièvement ce qui se passe et ce dont j'ai personnellement été témoin.

Du coup, les avis se partagent : le P. Jamous y croit, tandis que le P. Haddadine le rejette.

Peu après, le P. Jamous se met à conduire à Damas des groupes de "pèlerins" -déjà ! - à la "maison de la Vierge".

Le P. Haddadine, lui, n'acceptera la véracité du phénomène que quatre ans plus tard, lors de notre réunion du Prado, tenue le 21 janvier 1987. Elle regroupera, cette fois-là, les PP. Jamous, Massoud, Haddadine, ainsi que les PP. Jean Naddaf et Halim Richa du Liban.