Mot prononcé a la fin de la messe par Son Excellence, |
le Nonce Apostolique de Syrie, |
Mgr Pier Giacomo de Nicolo en l’église latine de Bab-Touma (Damas). |
Damas, le 27 novembre 1998.
Excellences,
Mes chers Frères et Sœurs,
Nous venons de vivre ensemble une heure intense de prière pendant laquelle la grâce divine nous a envahis, par l’intercession de Notre Dame, et la vraie joie, fruit de l’Esprit-Saint, a inondé nos cœurs.
C’est une joie autant plus grande que trois évêques de cette capitale, Leurs Excellences Mgr. ANTOINE HAMID MOURANI, archevêque des Maronites, Mgr JOSEPH ARNAOUTI, évêque des Arméniens catholiques, et Mgr ISIDORE BATTIKHA, Vicaire Patriarcal Grec catholique, outre Mgr GEORGES RIACHI, évêque Melkite catholique de Tripoli (Liban) ont concélébré cette Divine Liturgie en donnant, encore une fois, une preuve de leur zèle pastoral. A chacun d’eux, la gratitude de nous tous.
N’est-ce pas là une bien belle manifestation de l’unité dans le Christ, à laquelle nous sommes appelés depuis seize ans par Notre Dame de Soufanieh ?
A ce propos, c’est-à-dire en ce qui concerne tous les phénomènes qui se sont déroulés autour de Soufanieh, nous ne voulons en aucune façon – il faut le déclarer clairement , avant tout – anticiper le jugement définitif de l’Église, mais simplement nous faisons appel à un prudent discernement chrétien, soutenu par la foi et par les enseignements de la même Église.
Ne sommes-nous pas en train de répondre à cet appel maternel, ayant vécu, dans la prière par excellence, la Sainte Messe, ce que le dicton arabe dit d’une façon si profonde: "Al-Oum bit lim – la maman rassemble" ?
Remercions le Seigneur Jésus de nous avoir envoyé Sa Mère, la Théotokos, pour nous ramener tous à la maison unique de Notre Père du ciel, dans la prière, la pénitence, l’amour et le pardon.
Remercions-Le de s’être servi d’une si petite Icône de Sa si grande et humble Mère, pour nous rappeler à tous sans exception, que nous sommes les enfants de Notre Père du Ciel, et non pas des êtres déracinés et sans avenir.
Remercions-Le d’avoir choisi Damas pour manifester la force de Sa Miséricorde, comme Il l’avait fait il y a deux mille ans, quand Il terrassa et remplit de Sa Lumière celui qui devait devenir le grand apôtre et missionnaire, Saint Paul.
Remercions-Le d’avoir choisi aussi un jeune couple, à peine six mois après la célébration de leur mariage, pour nous rappeler que le mariage est et reste toujours un Sacrement Divin, c’est-à-dire un état de vie voulu dès les origines par Dieu le Père et consacré par la grâce de Son Fils Jésus Christ, Sauveur, en une époque ou des puissances, connues et occultes à la fois, cherchent par tous les moyens à le détruire.
Remercions-Le de nous avoir rappelé, par la voix de Sa Toute Sainte Mère, que l’enfant dans le mariage est un vrai "cadeau du ciel", et cela en un temps ou dans des millions de cas, la vie est éteinte à ses débuts, d’une façon soit criminelle, soit injustement légalisée.
Remercions-Le également d’avoir béni à travers une exceptionnelle présence de la Vierge Marie à Damas, tout le Monde arabe, en rappelant ainsi que le mystère de la Rédemption concerne tout les hommes, indépendamment de leur origine ou de leur appartenance sociale et religieuse.
Remercions-Le aussi pour le grand réseau d’amitié, de foi et de prière, que Sa Sainte Mère tresse, à travers le monde, à partir de la modeste maison de Soufanieh, toujours ouverte à la prière, dans la gratuité la plus évidente, pour rappeler au monde que la richesse de l’homme est Dieu seul, et que la Famille ne peut s’épanouir dans l’équilibre et la joie sans la recherche, avant tout, de Dieu dans la prière.
Béni soyez-vous, Seigneur Jésus, pour avoir voulu ainsi œuvrer, dans l’Église de Damas et de Syrie, à travers la sollicitude protectrice de Votre Mère, qui remplit nos cœurs de joie et de paix.
AMEN.