Pèlerinage au Liban et en Syrie - 2004
ITINÉRAIRE
Jour 1 – Jeudi 1er avril – Départ de Dorval (CANADA) en soirée (19h20) en gros porteur Boeing, vol CSA régulier au tarif excursion, en classe économique, siège très confortable et service impeccable. Repas du soir, collations et petit-déjeuner seront servis à bord.
Jour 2 – Vendredi 2 avril – Arrivée à Prague en avant-midi (9h50), transfert à l’hôtel pour un repos et le repas du midi. Randonnée pédestre tout au long de la Voie Royale de Prague, à partir de la Tour Poudrière jusqu’au Sanctuaire de l’Enfant Jésus de Prague à l’Église Notre Dame de la Victoire. Messe et visite du musée et de la boutique des souvenirs. Ensuite, nous transférons à l’hôtel pour manger et dormir.
Jour 3 – Samedi 3 avril – Aujourd’hui, nous visiterons Karlstejn, le château fort le plus connu d’entre les 111 châteaux forts tchèques. Il fut construit par l’empereur Charles IV dans le seul but de protéger les joyaux de la couronne et les nombreuses reliques des saints. Après dîner dans un restaurant villageois des environs, nous visiterons une célèbre manufacture d’objets de cristal de Bohème et/ou de verre soufflé de Moravie. Retour à Prague pour notre messe au Sanctuaire de l’Enfant Jésus avant de manger à l’hôtel. Nota : Il vous sera loisible d’assister, en soirée et à vos frais, à un concert de musique classique ou d’opéra. Les arrangements seront faits sur place avec notre guide. Le coût se retrouve dans les $40.00.
Jour 4 – Dimanche 4 avril - Aujourd’hui, nous visiterons le fameux château de Prague et ses jardins, la cathédrale Saint Guy, l’église Saint-Nicolas (chef-d’œuvre baroque flamboyant) et le sanctuaire de la Lorette de Prague. Nous terminons par une dernière messe au sanctuaire de l’Enfant Jésus de Prague avant de procéder à l’aéroport pour notre envolée sur Beyrouth à 21h45.
Jour 5 – Lundi Saint 5 avril – Arrivée à Beyrouth, au Liban, vers 2h15 du matin. Obtenir nos visas libanais. Transfert à notre autocar de luxe et climatisé pour nous rendre directement à Damas, en Syrie par la route de Saül à la poursuite des disciples de Jésus. Journée entière libre pour le repos du corps, la Messe du Lundi Saint, une petite préparation aux Offices œcuméniques de la Semaine Sainte, repas et exploration personnelle où Saül fut renversé de son cheval par Notre Seigneur.
Jour 6 – Mardi Saint 6 avril – Damas, capitale syrienne cosmopolite de deux millions d’habitants, elle garantit de vous dépayser par son histoire de 9,000 ans et la longue succession de ses civilisations. Nous pénétrons la contrée que les historiens considèrent le berceau de la civilisation. La Syrie est reconnue comme le Pays de Cham, du même nom que l’un des quatre fils de Noé. C’est ici que la civilisation a recommencé après le Déluge !
Nous débutons par une randonnée dans le Quartier Chrétien : la Rue Droite empruntée par Saül de Tarse, frappé de cécité sur la route de Damas après sa rencontre mystique avec Jésus. Messe à l’église de Saint Ananie construite sur l’emplacement de sa demeure et où Saint Paul s’est réfugié trois ans. Ensuite, comme le Pape Jean Paul II en mai 2002, visite de l’église Saint Paul érigée sur l’endroit même où les confrères de l’apôtre l’ont descendu dans une corbeille pour le dérober à la colère des Juifs. Dans ce même Quartier Chrétien, nous pourrons passer la journée à visiter les autres belles églises de confessions diverses car elles sont toutes rapprochées : églises/monastères Syriaques Catholique, Syriaque Orthodoxe, superbe Cathédrale Sainte Marie, couvent/église des Franciscaines, même un cimetière musulman très impressionnant par la qualité de ses mausolées et la prestance de ses habitants. La nuit tombée, nous apprécierons le repos du pèlerin à Damas.
Jour 7 – Mercredi Saint 7 avril – Aujourd’hui, c’est le quartier de la Vieille Ville renfermée dans les fortifications millénaires, à prédominance cosmopolite, commerciale et musulmane. Durant 9,000 ans d’habitation continue, toutes les civilisations y ont laissé leur marque de grandeur, de richesse, de spiritualité et de pouvoir. La visite guidée ne pourra rendre qu’une infime partie de tous ses monuments grandioses, ses secrets mystérieux, et du pouls palpitant de la marée humaine qui glisse sur les grands boulevards comme dans les moindres crevasses de ses ruelles et de ses marchés (souk) encombrés.
Enlevons nos souliers pour pénétrer dans un autre monde : la Grande Mosquée des Omayyades, une des plus grandes et des plus vénérées de l’Islam, un véritable désert de marbres superbes, couverte d’immenses mosaïques exécutées selon la technique byzantine et…le cénotaphe abritant la tête de Saint Jean-Baptiste…oui, elle aurait été trouvée dans la crypte de l’église primitive qui existait déjà sur l’emplacement de cette mosquée au moment de sa construction en l’an 705 ! L’Islam vénère aussi notre grand prophète et saint patron, mais sous le nom de « Yahia
».Le long Souk Hamidyié, coloré et animé, rempli de boutiques de textiles, de chaussures, de quincaillerie, proposant parfums, cire, cierges, tableaux, épices, bijoux, gâteaux, cafés, artisanat de toutes sortes. Un temps pour visiter et acheter.
Le Musée archéologique national – Il est incontournable si l’on veut connaître et comprendre toutes les civilisations, les religions, les dynasties et les guerres qui se sont déroulées depuis le monde après Noé. C’est un des plus riches musées archéologiques au monde. Trois heures environ. Souper au soleil couchant et dormir à la lune ascendante.
Jour 8 – Jeudi Saint 8 avril – Nous devrions être accueillis pour une Messe œcuménique chez Myrna, la mystique de Soufanieh à qui Notre Dame est apparue, et où une huile d’olive pure a suinté à profusion d’une petite icône depuis de nombreuses années (elle porte le qualificatif d’huile sainte), ainsi qu’elle exsude périodiquement du corps de Myrna. Depuis 1984, cette mystique reçoit les stigmates le Jeudi Saint, lorsque la Pâques Catholique et Orthodoxe se célèbre à la même date, et c’est le cas en 2004. Alors, il y aura prières intenses autour du lit de Myrna par nous, témoins de cette grande manifestation du Ciel. Tout temps libre pourra servir au repos ou aux activités personnelles. Souper et coucher.
Jour 9 – Vendredi Saint 9 avril – Au Nord de Damas, le village de Seydna abrite un monastère et une église érigés en flanc de montagne en 530 après J.-C. par l’Empereur Justinien. Grand lieu de pèlerinage des Chrétiens d’Orient. Ils viennent y vénérer une icône de la Vierge qui aurait été peinte par Saint Luc, l’Évangéliste. Cinquante religieuses Orthodoxes s’occupent d’un orphelinat de filles. Sur demande, il est possible d’obtenir de l’huile bénite qui accompagne la foi des pèlerins sollicitant des guérisons et des conversions.
Un peu plus au Nord de Damas, le gros bourg de Ma’aloula, est célèbre à plusieurs titres : on y parle encore couramment l’araméen, la langue du Christ. Ce site est d’une beauté de carte postale et, de plus, il est reconnu pour ses superbes vins. Tout au haut de la falaise, le magnifique monastère de Saint Serge (un saint très populaire en Orient) construit au 4e siècle et rempli de remarquables icônes datant à compter du 6e siècle. L’évêque de Ma’aloula a siégé au Concile de Nicée en 325 A.D., ce qui fait de cette église l’une des plus vieille au monde. Possibilité d’acheter des cassettes de prières et offices en araméen, vins et confitures au raisin.
En bas de la falaise, au centre du village, le monastère de Sainte Thècle (celle qui a suivi Saint Paul dans ses voyages), abritant la grotte de la sainte et son tombeau. Invitation à boire l’eau sacrée du bassin accueillant les gouttes qui tombent de la voûte de la grotte. Plus loin, la chapelle aussi est remplie d’icônes et d’ex-votos laissés par les malades chrétiens et musulmans guéris par l’intercession de Sainte Thècle. Quinze religieuses Orthodoxes. Possibilité d’obtenir de l’huile bénite et…guérissante? Retour à Damas pour manger et dormir.
Il est fort possible que nous soyons participants aux Offices du Vendredi Saint en araméen avec tout ce qui s’implique comme liturgie orthodoxe, car on nous informe qu’il n’existe pas d’église catholique dans cette région.
Jour 10 – Samedi Saint 10 avril – Le Krak des Chevaliers, notre prochaine destination, n’a rien de spirituel si ce n’est qu’il abritait 5,000 combattants chrétiens durant les Croisades. Il est le fleuron de toutes les forteresses érigées par les Croisés le long de la côte des mers d’Égée et Méditerranée. Sa réputation est mondiale et suscite notre admiration par l’ampleur, la puissance et l’esthétique de sa construction. Tout est imposant et décrit au superlatif. La visite du Krak des Chevaliers commence par une entrée peu orthodoxe, remplie de meurtrières, portes armées, herses, assommoirs et archères. Ensuite, viennent les immenses tours, écuries, salles voûtées, galerie, chapelle, donjons, fossés, etc. En effet, il est le modèle de tous les châteaux forts.
Nous croyons indispensable, pour nous Chrétiens, de longer en direction Nord la côte méditerranéenne (au lieu de prendre la Vallée de l’Oronte) pour compléter l’image historique de cette partie du monde. Mais, notre visite se fera à partir du confort de notre autocar en suivant les explications de notre guide. Région jadis très fortement christianisée grâce aux efforts de Saint Paul. Chaque ville possède ses églises, mais désaffectées depuis le ras de marée islamique des 10e au 12e siècles. De plus, chaque forteresse est très impressionnante et fait preuve du grand génie de la défense militaire des Croisés. Nous passerons donc en revue panoramique, les sites suivants :
Le Castel Blanc des Templiers, la tour de garde dans le chapelet des forteresses des Croisés.
L’Île d’Arouad habitée durant 4,000 ans par des irréductibles faisant penser au village d’Astérix.
Tartous
: son passé glorieux éteint depuis la défaite des Templiers par les Musulmans en 1291.Le Château d’Al-Marqab, forteresse des Croisés, gigantesque et bien conservée.
Jablah, bourg moderne dont le centre bruyant contient les vestiges d’un théâtre romain.
Lattaquié (ancienne Laodicée), ville totalement détruite par un violent tremblement de terre en 1287. Il n’en reste aucun vestige historique, encore moins du passage de Saint Paul.
Ugarit, site archéologique de plusieurs couches de civilisations, découvert en 1929 complètement enterré depuis des siècles. Ville existante depuis 9,000 ans. Sa valeur unique dans l’histoire du monde est d’avoir inventé au 14e siècle avant J.-C., l’alphabet de 30 signes qui se lit de gauche à droite en langue cananéenne. C’est notre alphabet à nous et il a supplanté le système hiéroglyphique égyptien et celui des 600 caractères cunéiformes de Mésopotamie.
Le Château de Saladin, forteresse imprenable avec un incroyable fossé de 25 m. de profondeur. Nous traversons la grande région des centaines de Villes Mortes.
Apamée. Nous quittons la Méditerranée vers l’intérieur afin de rejoindre l’une des grandes merveilles archéologiques de Syrie. Apamée est une ville dont l’histoire remonte 5,000 années, qui a connu de longues périodes de gloire, de richesse et de pouvoir, suivies de désastres militaires et/ou de séismes naturels. Toutes ses proportions sont gigantesques : la plus longue et large rue principale de l’Antiquité, 1,200 immenses colonnes élégantes dressées chaque côté, bâtiments de marbres finement sculptés, thermes, temples, cathédrale et églises, magnifiques villas. Ici, l’Église a dû combattre farouchement la secte du Monophysisme (ne reconnaît qu’une seule nature au Christ).
Nous retournons sur Damas par la vallée de la rivière Oronte pour manger et dormir. Nous devons, pour ce faire, traverser les deux grandes villes industrielles et commerciales de Epiphania et Homs, lesquelles présentent peu d’intérêt culturel et spirituel aux pèlerins, sauf le quartier est de Holms où l’on retrouve, parmi les nombreuses catacombes et petites églises chrétiennes, l’église syrienne orthodoxe de Notre Dame-de-la-Ceinture qui conserve toujours, depuis le 4e siècle, une partie authentique du ceinturon de la Vierge Marie.
Jour 11 – Pâques – 11 avril – Jour de repos, de prière et de participation à la Messe oecuménique chez Myrna, avec l’espoir d’entendre les chants liturgiques de la fameuse chorale dirigée par le Père Zahlaoui (500 voix), directeur spirituel de Myrna. Possibilité que nous soyons reçus chez le Patriarche Zakka Ier et chez le Patriarche Grégoire.
Si le temps permet et dépendant de l’heure de la visite, il serait très intéressant de faire une petite excursion au sud de Damas, vers le Hauran, région sud d’où est sortie la fameuse prophétie de Bahira, moine nestorien de la ville de Bosra, prédisant (selon la tradition musulmane) une grande destinée pour ce gamin de 12 ans qu’il voyait passer en caravane, protégé du soleil de plomb par un petit nuage blanc; c’était le jeune Mahomet. Ville presque morte de nos jours, il faut voir à Bosra le théâtre romain le mieux conservé au monde (20,000 places), entouré d’une colossale fortification de la dynastie des Ayyoubides contre les Croisés et couronné d’une mystérieuse citadelle aux couloirs massifs et sombres.
Nous retournons ensuite à Damas en passant par les ruines d’antiques grandes villes remplies d’églises chrétiennes puisque toute la région avait adhéré massivement au christianisme à partir du IVe siècle : entre autres, Shahba et Qanawat.
Jour 12 – Lundi 12 avril – Après la Messe et, pique-nique en main, nous passons au Liban par la vallée longeant le fameux Mont Hermon sur lequel a eu lieu la Transfiguration de Jésus. Par cette brèche dans l’imposante chaîne montagneuse de l’Anti-Liban, nous suivons la route des caravanes est-ouest et foulons la terre des Abraham, Jacob, Alexandre Le Grand, Saül et autres illustres personnages de nos lectures. Nous visiterons avec guide, Aanjar, un site archéologique de l’UNESCO, unique au monde car il représente une ville entière construite au VIIIe siècle par les Omayyades, première dynastie héréditaire de l’Islam. L’architecture et la structure de cette immense ville enceinte d’un mur haut de 25 pieds, reflètent la grande richesse et le pouvoir de cette dynastie éteinte.
À proximité d’Aanjar, il y a une foule de villages existant depuis la nuit des temps et qui recèlent d’innombrables trésors archéologiques. Le temps permettant, nous pourrions assouvir notre curiosité par la visite des tombes creusées dans le roc à Furzol, celle de Noé à Karak et les temples romains à Niha.
Nous poursuivons par la route tortueuse de la Chaîne de El Knaissé pour s’engager dans l’historique Plaine de la Béqaa qui nous présente, dans leurs proportions gigantesques, les temples de Jupiter, de Vénus, Bacchus et Mercure érigés au centre de Baalbeck, ville classée patrimoine mondial. Tout est au superlatif dans la Béqaa recouverte des plus extraordinaires joyaux archéologiques du monde. Encore plus grandioses qu’à Rome et Athènes puisqu’elle a canalisé les riches routes commerciales de l’Asie Mineure.
Nous prenons ensuite la route du Sanctuaire de Saint Maron. Repos, relaxation et souper dans le cadre paisible et verdoyant d’Annaya, village du Haut-Liban dominant le Sanctuaire. Coucher à quelques mètres de la dépouille toujours chaude et intacte du Père Charbel, décédé le 24 décembre 1898, instrument de Dieu par d’innombrables et spectaculaires miracles de toutes sortes depuis plus de 150 ans. Quelle vie de prière et de piété ! Il faut lire sa vie pour reconnaître l’ampleur des miracles qui lui sont attribués.
Jour 13 – Mardi 13 avril – Messe et visite guidée du Monastère de Saint Maron et de l’Ermitage de Saint Charbel. Prières, réflexion et dévotions sur la tombe de ce grand saint. Il y a des reliques, des images, de l’huile et un enseignement sur Saint Charbel.
Ensuite, nous descendons la montagne quelques kilomètres vers la Mer Méditerranée, sur Byblos, ville qui a donné son nom à la Bible et qui se réclame avoir inventé le premier alphabet et être la plus vieille ville continuellement habitée du monde. Sises sur un remarquable site archéologique de 7,000 ans, les civilisations se sont succédées : les périodes Néolithique et Chalcolithique, celle des Hittites, Phéniciens, Égyptiens, Cananéens, Amorrites, Assyriens, Grecques, Romains, Byzantins, Arabes, Croisés, Mameluks, des Ottomans et enfin, depuis 1923, notre propre civilisation. Pour mieux saisir le panorama historique de ces civilisations, il s’agit de monter au donjon du Château des Croisés et vous laisser envahir par les siècles qui vous parlent par leurs fouilles déterrées. Tout près, des jus de fruits frais, gâteaux et grignotines peuvent vous tenter. De retour au Monastère de Saint Maron, nous aurons l’occasion de poursuivre nos dévotions à Saint Charbel avant de manger et dormir.
Jour 14 – Mercredi 14 avril – Du monastère, nous montons jusqu’à l’Ermitage de Saint Charbel. Messe, prières, réflexion et dévotions sur les lieux mêmes où il a vécu 50 ans de sa vie en ermite. Ensuite, nous descendons la montagne de l’Ermitage pour nous joindre à l’affluence considérable des fidèles qui visitent Notre Dame du Liban sur le sommet d’une montagne boisée, à Harissa, face à la Mer Méditerranée, dont l’imposante statue blanche fut érigée en 1908 sur un énorme cône de maçonnerie de pierre calcaire autour duquel se déroule un escalier en spirale jusqu’à ses pieds. Cet ancien sanctuaire dédié à Notre Dame voisine l’impressionnante cathédrale moderne où le Pape Jean Paul II célébra la messe en 1997.
À proximité, se profile le monastère des Missionnaires Melchites Catholiques de Saint Paul fondés en 1903. Il est impératif de voir cette architecture soignée, ces coupoles grandioses ornées de magnifiques mosaïques sur fond doré dans le pur style byzantin : le Christ Pantocrator, la Vierge, les Apôtres, etc.
Avant le retour au Monastère de Saint Charbel pour dormir, nous aurons la joie de souper à la cuisine typiquement libanaise au reflet des feux du soleil couchant sur la mer azure de la Méditerranée.
Jour 15 – Jeudi 15 avril – Toujours la sainte Messe dans la chapelle de Saint Charbel, suivie de prières et de méditation sur sa tombe. Aujourd’hui, nous visitons le remarquable Couvent et Siège Patriarcal Arménien sur la colline verdoyante de Bzoummar. Cette impressionnante bâtisse blanche au toit de tuiles rouges recèle l’image miraculeuse de Notre Dame des Douleurs envers laquelle une grande dévotion s’est répandue à travers le Liban et à l’étranger, et à qui l’on attribue beaucoup de miracles. L’antique chapelle conserve une foule de reliques provenant de Terre Sainte d’Arménie dont la rotule de Saint Grégoire l’Illuminateur.
Pour changer l’ambiance, nous visiterons les grottes surgies de l’imaginaire à Jiita où les vastes et profondes cavernes étalées sur deux galeries superposées dévoilent leurs stalagmites et stalactites dans un décor des plus fantastiques et variés mis en valeur par un jeu d’ombres et de lumières. Très facile d’accès par le petit train et les embarcations sur le lac intérieur. Souper à la cuisine libanaise au reflet des feux du soleil couchant sur la mer azure de la Méditerranée. Repas et nuit au Monastère.
Jour 16 – Vendredi 16 avril – Après la Messe et le petit-déjeuner, nous partons pour le village montagneux de Kfifane pour retrouver le mentor et guide spirituel du jeune Charbel en formation, le Bienheureux Nematallah Al-Hardini (1810–1858) dont le corps incorruptible repose à la chapelle de son couvent de Kfifane depuis son décès en 1858. Dans ce haut lieu d’études théologiques, philosophiques, littéraires et juridiques de l’Ordre Libanais Maronite, la vie du Père Al-Hardini fut une prière ininterrompue. Il est, depuis son décès, hautement sollicité en pèlerinage de partout au pays.
Nous poursuivons notre route sur le modeste village de Jrebta pour prier quelque temps sur la tombe de la Bienheureuse Sœur Rafqa (1833–1914) dans l’église du Couvent Saint Joseph devenu très haut lieu de pèlerinage. Sa sainteté se manifestant avec éclat (miracles et conversions), le Saint Siège l’a proclamée « bienheureuse » le 17 novembre 1985 et ses restes ont été transférés dans le tombeau qui existe dans l’église. Le cœur rempli de la paix produite par ce paysage de solitude empreint d’une certaine grâce sauvage, nous mangeons et dormons chez Saint Charbel.
Jour 17 – Samedi 17 avril –
Après la Messe, nous suivons les rivières et les montagnes du Liban Nord pour arriver soudainement à l’embouchure de la Vallée Sainte ou Wadi Qadicha. Arrivés sur la crête du Mont Liban, étonnante vue sur la Vallée Sainte, ses Cèdres, ses gorges, et ses montagnes déferlant jusqu’à la mer ! Dans le cadre magnifique d’une nature grandiose, cette vallée profonde est coupée par des falaises abruptes ponctuées à perte de vue par d’innombrables grottes, cavernes, églises, ermitages, couvents antiques et sanctuaires que les ermites et moines de toutes confessions ont creusés, érigés, habités depuis 2,000 ans dans leur recherche de solitude, de méditation et de paix. Classée patrimoine mondial par l’UNESCO, la Vallée Sainte est dotée du fameux Couvent de Saint Antonios, le père de la vie monastique en Orient. Nous visiterons sa riche bibliothèque, son architecture de pierres taillées roses, les cellules de moines collées au rocher comme des nids de guêpes et la « grotte aux fous » qui renfermait anciennement les possédés et les déments sous la bienveillante surveillance des prêtres ermites. Pourrons-nous visiter le Père Antonios Chayna qui perpétue encore de nos jours la tradition millénaire de la vie de reclus dans la mortification, la prière et l’absolue dévotion à Dieu?Nous sommes toujours à flanc Ouest du fameux Mont Liban où se retrouve, à 1800 mètres d’altitude, un grand bouquet de 375 majestueux cèdres si souvent mentionnés dans la Bible, emblème du Liban sur son drapeau. Communément appelés Cèdres du Seigneur, il n’en reste que très peu et ils jouissent de la protection de l’État afin d’éviter l’extinction. Ils sont plusieurs fois centenaires, et quelques-uns atteignent 35 mètres de hauteur avec plus de 1,500 ans d’âge !
Retour au Monastère de Saint Charbel pour manger et dormir une dernière nuit.
Jour 18 – Dimanche 18 avril – Nous quittons Annaya et le Monastère de Saint Charbel en direction sud par la Côte méditerranéenne et le long de la Corniche de Raouché, merveille de la mer à la hauteur de la capitale du Liban, Beyrouth Tournée en autocar de la partie jadis détruite de cette ville cosmopolite et maintenant vibrante au cœur d’une résurrection moderne entourant d’innombrables fouilles archéologiques de l’antique cité datant de plus de 5,000 ans : monuments phéniciens, romains, ottomans, etc.
Poursuivons la belle Côte méditerranéenne jusqu’à Tyr, Sidon, Cana et Sarafand, toute cette région où Jésus évangélisait. Nous verrons le Sanctuaire de Notre Dame de la Garde à Magdouché, construit sur la grotte où Marie attendait le retour de Jésus après ses randonnées en région. À Sidon, les vestiges du fameux Château de la Mer, et à Tyr, les vestiges archéologiques d’une valeur inestimable de 3000 ans d’histoire, n’ont conservé aucune trace du passage de Jésus, mais nous démontrent bien les traces de son riche passé de guerres, de commerce maritime et d’influence sur le « Vieux Continent » dont la princesse Europe donna son nom et son frère Cadmos enseigna l’alphabet aux Grecs.
À Cana, lieu du premier miracle de Jésus, est aussi le village de Nathanaël, et le lieu de la guérison par Jésus du fils du fonctionnaire royal. Nous y retrouvons les vestiges des ermitages taillés au creux des rochers et le Sanctuaire qui porte le nom de El Jalil (Galilée).
Nous retournons à Tyr pour déguster notre dernier repas composé des divers plats caractéristiques de la cuisine libanaise. Ensuite, nous remontons sur l’aéroport de Beyrouth pour prendre l’avion de retour au Canada.Jour 19 – Lundi 19 avril – Départ de Beyrouth à 3h10 du matin. Escale et repos à Prague pour arriver à Dorval à 15h00.
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