Chrétiens MAGAZINE - No 10 - Octobre 1987

Apparitions à Damas (Syrie)

L'ultime appel du Christ et de la Vierge Marie en terre d'Islam ?

 

Depuis le 22 novembre 1982, les habitants du quartier chrétien de Soufanieh, à Damas, affirment revivre les grâces des premiers chrétiens. Des événements inexpliqués bouleversants se succèdent à un rythme étonnant. Interpellés au plus secret de leur être, des chrétiens et des musulmans, toutes classes confondues, toutes différences oubliées, s'agenouillent côte-à-côte et prient d'un seul cœur. C'est à l'instar d'une véritable saga que les protagonistes vivent depuis cinq ans, à cause de presque incessantes manifestations et des rebondissements inattendus. Angoisses, vexations, abandon de toute vie personnelle, sont leur lot quotidien. Mais, ils l'ont accepté librement, joyeusement, persuadés rapidement d'être participants à un "plan" dont ils ne sont que les humbles marionnettes. Toute possibilité de supercherie ou de tricherie étant écartée, est-ce le doigt de Dieu qui s'est posé sur Soufanieh, à Damas, au cœur de I'Islam ? Quel sens donner à ces manifestations ?

La Syrie, appelée par les arabes "Bilad AI-Cham" comprenait jusqu'en 1919 : l'actuelle Syrie, le Liban, la Palestine et la Trans-Jordanie. C'est le traité de Sèvres qui a défini politiquement les frontières de l'état Syrien actuel.

La Syrie, terre chargée d'une prestigieuse histoire qui s'enchevêtre souvent avec la légende, est au carrefour de trois continents. Elle a toujours été un point de passage où se sont entrechoqués civilisations et empires.

Les stéréotypes, pas toujours heureux, foisonnent au sujet de la Syrie qui reste un pays méconnu des occidentaux. On l'apparente à tort à l'Afrique du Nord. La période dramatique qui a suivi son indépendance à la fin du mandat français en 1945, a cessé en 1970 à la prise du pouvoir par le général Hafez El-Assad. La constitution votée et promulguée le 12 mars 1973 prévoit l'égalité des droits de tous les citoyens et la liberté confessionnelle. Ceci est une exception remarquable dans un pays du Moyen-Orient. Ailleurs, sous la pression des intégristes musulmans, des gouvernements en reviennent à la "charia" (législation coranique) l'imposant à tous les citoyens, y compris les chrétiens.

Un peuple accueillant, un pays a visiter

L'hospitalité orientale n'est pas une légende ou une coutume oubliée en Syrie. Le syrien est accueillant et ouvre facilement sa porte à l'étranger de passage. Il n'est pas rare que les paysans offrent des fruits aux touristes de rencontre, geste gratuit de bienvenue.

La terre de Syrie regorge de vestiges archéologiques dont certains sont de toute beauté, telles que les ruines de Palmyre. La plupart des livres d'histoire de nos écoliers reproduisent la photo du "Krak des Chevaliers", chateau-fort immense qui a été construit par les croisés français de l'ordre des Hospitaliers. De nombreux sites archéologiques chrétiens sont les témoins des premiers foyers de notre religion. Les curiosités ne manquent pas, ainsi le village de Maaloula est l'un des deux seuls lieux au monde où on parle encore l'araméen, la langue maternelle du Christ (l'autre village est en Turquie). Il est surprenant d'entendre le Notre Père ainsi que Jésus l'a enseigné aux apôtres (1).

 

 

Des arabes chrétiens ?

Des millions d'Arabes à travers tout le Moyen-Orient, sont chrétiens et pour beaucoup, leur attachement à leur foi en Jésus-Christ leur procure des brimades et des inégalités comme en Égypte, quand ils ne sont pas martyrs comme au Liban. La plupart des familles chrétiennes le sont depuis les premiers siècles de l'ère chrétienne. Bien souvent, les ancêtres de nos frères arabes chrétiens, se sont convertis plusieurs générations avant nos propres ancêtres. C'est en empruntant "le chemin de Damas", capitale de la Syrie, que Saül persécuteur tyrannique des premiers chrétiens a eu la révélation divine que tout le monde connaît. Il sera baptisé par Ananie, du nom de Paul et sera " l'apôtre des nations ", Dans le quartier chrétien de Damas on peut visiter la chapelle de Saint Ananie dans laquelle on peut voir la fenêtre par laquelle Paul s'est sauvé à bord d'un panier descendu par ses nouveaux amis pour lui épargner la vindicte des juifs. Au cours des premiers siècles, la Syrie a donné à la jeune Église de nombreux saints, papes et évêques. Malgré la lourde présence musulmane, la Syrie a été le départ d'une grande partie de l'évangélisation du monde à la suite de Paul. Elle est encore aujourd'hui un ardent foyer de la foi chrétienne.

Je ne suis pas allé à Damas pour des prunes !

A l'atterrissage à l'aéroport de Damas, me revenait à l'esprit le dicton des croisés qui au Xle siècle arrivant en Syrie disait "on est venu pour des prunes" ; ils étaient partis persuadés d'y trouver des trésors, ils se sont contentés de cueillir les fruits de la multitude de pruniers qui poussaient en Syrie (ils en ont exporté la culture en Europe à cette époque). On m'avait rapporté une multitude de faits inexpliqués qui s'étaient déroulés et se dérouleraient encore à Damas. Le nombre de faits, trop important à mon goût( !) se mêlaient dans mon esprit avec des souvenirs d'enfance de contes orientaux, au cours desquels on se déplaçait sur des tapis volants pilotés par un eunuque sorti de la lampe d'Aladin. Je n'étais donc pas complètement convaincu et peu enthousiaste de me rendre à Damas pour enquête ; pendant les cinq heures de vol, j'ai employé mon temps à peaufiner un programme de visite des nombreux cites archéologiques, une passion depuis mon adolescence.

Il faudra que je retourne en Syrie, j'ai passé l'essentiel de mon temps à enquêter sur "l'affaire de Damas", effectivement je n'y suis pas allé pour des prunes !

Premières rencontres

J'ai été accueilli à Damas par le Père Elias Zahlaoui que j'avais connu quelques semaines auparavant lors de l'un de ses passages à Paris, grâce à notre ami Jean-Claude Darrigaud.

Le Père Zahlaoui est tout à fait le genre de personne dont on a envie d'être l'ami. C'est un universitaire connu et apprécié en Syrie, il est membre de plusieurs associations d'intellectuels, et il est le curé de la paroisse Notre-Dame de Damas (rite grec-catholique). Malgré sa faconde toute orientale et sa conviction inébranlable des phénomènes de Damas, je restais hésitant. Il avait rencontré le Père René Laurentin, ce dernier m'avait confié ne pas rejeter ce phénomène, mais émettait plusieurs réserves.

J'ai appris à Damas que le Père Zahlaoui n'était pas prêtre à se préoccuper des "phénomènes surnaturels contemporains". En homme intelligent et cultivé, il invitait ses interlocuteurs, en respectant leurs questions, à ne pas se préoccuper de ces phénomènes et à partager ses convictions chrétiennes dans d'autres domaines.

Dès les premières heures de mon séjour à Damas, le Père Zahlaoui me présentait au Père Malouli. Ce dernier est une grande figure de Damas. Professeur au Collège Lazariste de Damas, il est très populaire auprès de ses milliers d'anciens élèves pour... sa sévérité (!). Âgé de 71 ans, charpenté comme un bûcheron, d'une santé de fer, j'avais grand-peine à soutenir la cadence de sa marche dans les rues de Damas.

Le voyant répondre d'un geste sec de la main aux saluts respectueux que lui adressent les nombreuses personnes qui le reconnaissent dans la rue, je n'ai pas eu de peine à croire que c'est violemment qu'il a combattu plusieurs histoires extraordinaires dont Damas a été le théâtre ces dernières décennies, dont des apparitions.

Mais, comme souvent, un caractère "carré" cache un grand cœur que les enfants savent découvrir. Je l'ai compris en voyant de ses anciens élèves expatriés en Amérique ou en Europe, s'inquiéter de lui rendre visite dans son monastère de Bab Tourna, lors de leurs rares vacances en Syrie.

J'ai pu participer à l'une des messes du Père Malouli, sa façon de célébrer ne trompe pas. Derrière son caractère rugueux, se cache un grand amour de l'homme, une piété profonde et une dévotion toute filiale pour la Vierge Marie.

Si effectivement dans l'avenir, il s'avère exact que le doigt de Dieu s'est posé sur Soufanieh, le quartier chrétien de Damas, le Ciel ne pouvait pas mieux choisir ses deux propagandistes. Deux prêtres d'une solide culture générale et chrétienne, dotés l'un et l'autre d'un caractère à toute épreuve, d'une volonté de fer pour soutenir les bonnes causes et d'une réputation sans faille. On m'a rapporté que des intellectuels syriens installés aux États-Unis, ne se sont intéressés aux manifestations de Soufanieh qu'après s'être assurés que les Pères Malouli et Zahlaoui s'en occupaient. Les deux prêtres n'avaient à tirer aucun bénéfice à s'investir de ces événements... sinon des ennuis ! Ils le savaient, ils ne regrettent rien.

Première visite a Soufanieh

La maison qui est le théâtre de très nombreux événements depuis 1982, est une modeste demeure du vieux quartier chrétien de Soufanieh près de Kassaa - Bab Touma (Porte St Thomas), à Damas. Le rez-de-chaussée est occupé par un petit atelier d'orfèvrerie, au premier étage un appartement de quatre pièces qui s'agence autour d'une cour intérieure à la façon orientale. Cette dernière qui était à ciel ouvert a été couverte, juste avant les événements créant ainsi une grande pièce supplémentaire. Au second étage un deuxième appartement et une terrasse.

Lors de ma première visite, je suis arrivé à l'heure de la prière journalière, je n'ai pas pu y participer directement, elle est récitée en arabe ! Je suis surpris de l'assiduité de tous, enfants compris. Pierre Boz, prêtre et journaliste à Radio Notre Darne (radio de l'archevêché de Paris) qui a enquêté sur les événements à Damas, lors d'une émission parlant de la prière à Soufanieh en a dit : "Rares sont les églises où j'ai remarqué une foi pareille".

Dès cette première visite, j'ai rencontré Myrna (surnom de Marie) la récipiendaire des "événements", et son époux Nicolas. Ils se sont mariés en 1982, il est son aîné d'une vingtaine d'années. Les parents de Myrna s'étaient opposés à ce mariage à cause de la différence d'âge, c'est devant la résolution inébranlable de leur fille qu'ils ont cédé. Nous avons remarqué ces dernières années dans notre environnement de plus en plus de mariages où l'homme est beaucoup plus âgé que la femme. Myrna et Nicolas en début d'année ont eu un enfant, Myriam au baptême de laquelle j'ai assisté le 16 juillet.

Au cours de cette enquête, j'ai été à même de constater la disponibilité constante dans la gratuité totale du jeune couple et de leurs familles, entre autre Alice, la maman de Nicolas qui vit chez le couple. Cette disponibilité et cette gratuité sont des points très importants en faveur des événements. Depuis 1982, leur maison est "ouverte à tous" à toute heure. Accepteriez-vous que chaque jour, du lever du soleil à la nuit tombante, des visiteurs rentrent chez vous ? Connaissez-vous des jeunes mariés (au début des événements ils étaient mariés depuis sept mois) qui offriraient leur lit à des malades et des infirmes et se réfugier sur le canapé du salon ? Un membre du gouvernement, constatant la grande gêne occasionnée par les nombreuses visites a proposé à Nicolas un appartement neuf et confortable. Il a refusé en disant : " Celui qui a ouvert la porte, la refermera ".

Dès les premières visites, à l'entrée de la maison a été accroché une pancarte annonçant : "les habitants de cette maison refusent tout ex-voto et tout don de quelque nature que ce soit". Lors de mon retour en France, le Père Zahlaoui m'a confié des lettres à expédier depuis Paris pour accélérer leur acheminement, contenant de l'argent liquide et des chèques annulés qu'il renvoyait à des européens, avec un petit morceau de coton imprégné de l'huile de Soufanieh qu'ils avaient demandé.

Le 22 novembre 1982

Ce jour-là, Myrna s'était rendue au chevet de sa belle-sœur Leila qui souffrait de douleurs aiguës qui la faisaient crier. Plusieurs femmes étaient présentes, elles ont décidé de prier. Au bout de quelques minutes, elles ont constaté que les mains de Myrna étaient imprégnées d'huile, alors qu'elle avait les mains sèches l'instant auparavant. La stupeur passée, elles se sont ointes de l'huile, dont Leila. Ses douleurs ont cessé instantanément. Lorsque Nicolas est venu chercher son épouse, à l'écoute de la relation de l'événement il a éclaté de rire en plaisantant ces daines ! Dans la soirée, l'époux de Leila ainsi que Nicolas ont demandé aux femmes présentes de prier à nouveau, après que Myrna se soit soigneusement lavée et séchée les mains. L'huile est réapparue.

Le 27 novembre, Myrna verra apparaître sur une petite reproduction d'une icône des gouttelettes d'huile. Plusieurs exemplaires de cette petite icône avaient été ramenée par Nicolas lors d'un voyage à Sofia, en Bulgarie. Elles sont d'une valeur marchande négligeable, la reproduction photographique a six centimètres sur neuf, elle est protégée par un verre, les icônes sont montées dans des cadres plastique imitation ivoire.

Myrna est stupéfaite de voir ces gouttelettes se former sur le verre protégeant la photo. Le premier état de surprise passé, elle appelle son époux. Il n'en croit pas ses yeux, il croit défaillir. Il place la petite icône sur une assiette décorative qui se remplit rapidement. Il place alors le tout sur un grand plateau argenté. Que d'événements en trois jours ! Nicolas décide d'aller informer la famille. L'événement se répand comme une traînée de poudre dans Damas et de nombreux curieux se précipitent.

L'intervention du deuxième bureau

Rapidement, les services de police ont eu vent de l'affaire et ont dépêché sur place deux agents de la sûreté et un médecin. Ils ont demandé à Myrna de se laver les mains en leur présence et lui ont donné des mouchoirs en papier pour les sécher. Les deux policiers se sont plantés de chaque côté de Myrna et le médecin s'est placé devant elle. Ils lui ont intimé l'ordre de prier. C'était le moment ou jamais que Dieu se manifeste ! Les mains de Myrna se sont couvertes d'huile.

Le médecin a longuement observé l'exsudation de l'huile et a gratté fermement la peau de Myrna avec le pouce.

- Qu'en penses-tu docteur ? a dit l'un des policiers en s'adressant au médecin. Ce dernier a pointé l'index vers le ciel, en répondant :

- C'est l'œuvre de Dieu

Puis, l'un des policiers a démonté l'icône pour l'examiner. Certains avaient prétendu que des petits tuyaux amenaient l'huile sur l'icône. Pendant l'examen de l'icône, cette dernière a exsudé de l'huile. L'agent de la sûreté a frémi à la vue de ce spectacle pour le moins insolite. Il a remonté l'icône, prié un instant et ces messieurs se sont retirés pour rédiger leur rapport.

A l'époque, régnait sur la Syrie une certaine tension à cause de restrictions dues à la crise économique, la police avait laissé entendre qu'elle réprimerait sévèrement toute manifestation quelle qu'elle soit. " Ce n'était pas le moment de se faire remarquer avec ces histoires d'huile " ont dit fort justement certains !

D'autres reproductions ont exsudé de l'huile

Rapidement, plusieurs personnes ont témoigné que des photos de l'icône exsudaient de l'huile. Un moyen relativement sûr a été trouvé pour éliminer toute supercherie. Un riche musulman a généreusement offert l'impression de plusieurs dizaines de milliers de la reproduction.

Peu à peu, il a été décompté neuf cent soixante dix cas d'exsudation. Il y a longtemps que l'on ne les compte plus à Damas ! J'ai été témoin d'une exsudation pendant une visite. Saba, un jeune entrepreneur damascain a fait le constat suivant : en piquant des punaises sur un plan de la région de Damas au fur et à mesure des témoignages du phénomène, ce dernier se répand d'une façon concentrique. Il a dû rapidement changer son plan contre une carte de la Syrie, puis une carte du Moyen-Orient. il a fait depuis l'acquisition d'une mappemonde et d'un stock de plusieurs boîtes de punaises...

Myrna et Nicolas étaient-ils pieux ?

Lorsque le père Elias Zahlaoui est allé enquêter à Soufanieh, sous la pression insistante de membres de sa chorale, il a tout d'abord longuement conversé avec Myrna. Entre autre, il lui a demandé si elle était pieuse, la jeune femme lui a répondu : - "Ne te fais pas d'illusion Abouna (Père en arabe). J'ai 18 ans je suis mariée depuis sept mois. Tout ce que je sais prier c'est le "Notre Père" et le "Je vous salue Marie" et je sais faire le signe de Croix (..)" Nicolas affirme benoîtement qu'il était croyant, mais qu'il ne pensait à Dieu que lorsqu'il en avait besoin ! Ils n'étaient pas des "piliers d'église" loin s'en faut. Mais ils étaient croyants et sincères. Une multitude d'autres événements vont se dérouler à Soufanieh : Myrna entrera plusieurs fois en extase, vivra plusieurs apparitions, portera à trois reprises les stigmates du Christ, elle sera la récipiendaire de " messages " en tous points conformes à la doctrine de notre Église et d'une rare profondeur. Une multitude de guérisons intérieures et de guérisons physiques dont certaines bouleversantes ont été consignées dans des dossiers contenant des rapports médicaux (des médecins se sont convertis face aux phénomènes). Je vous rapporterai ceci dans notre prochain numéro en l'illustrant de photos prises lors des événements.

Quelques réflexions sur l'huile de Soufanieh

Plusieurs analyses d'échantillons de l'huile recueillie à Soufanieh ont été effectuées. Les échantillons ont été prélevés sur la reproduction de l'icône et sur la peau de Myrna. (Les résultats détaillés seront donnés dans un livre à paraître).

A la vue des résultats de ces analyses, les spécialistes ont affirmé que l'on est en présence d'huile d'olive pure à 100%. Or, de l'huile d'olive pure est introuvable naturellement. En effet, toutes les huiles d'olive comportent en plus des composants basiques, des composants extérieurs en plus ou moins grande quantité. Par exemple en Provence, les olives pour être pressées sont mises dans des paniers d'osier qui sous la pression des meules délivrent en plus ou moins grande quantité un liquide qui se mélange à l'huile.

Nous avons fait aussi l'expérience suivante : sur deux échantillons de soie issus du même coupon, sur l'un d'eux nous avons déposé une goutte d'huile d'olive du commerce, sur l'autre une goutte de l'huile de Soufanieh. Au bout de huit jours: l'échantillon de soie imprégné de l'huile du commerce est tâché, l'échantillon imprégné de l'huile de Soufanieh ne présente aucune tâche et il est totalement sec. Cette expérience va être réalisée sous contrôle d'un huissier, le procès-verbal sera déposé au dossier.

L'icône est enfermée dans un petit tabernacle en marbre et en verre (confectionné par le père de Myrna) dont la porte est cadenassée, la clef est détenue par le Père Malouli qui est très économe de la précieuse huile. Pour le plaisanter, ses amis disent en riant : " Le Père Malouli a plus soin de l'huile de Soufanieh que de son âme ". Nicolas m'a conté qu'un jour il a mis une petite fiole d'huile dans son coffre-fort, dont il est le seul à connaître la combinaison, quelques jours après il a ouvert le coffre-fort, la fiole était vide. Personne, m'a-t-il dit, n'a pu ouvrir le coffre.

 

Christian Ravaz

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(1) Que l'on entend au cours de la cassette : "Apparitions à Damas" Éditions Mambré.

P.S. Les citations en italiques sont extraites des mémoires de Myrna et des pères Malouli et Zahlaoui.