Le soir, messe à l'église Saint Thomas des latins. Un groupe de chinois à Sydney organisa une rencontre de prière avec Myrna, comportant la prière du chapelet suivie de la messe. Nous arrivâmes à l'église à 18h20. La prière commença dès notre arrivée. La plupart des fidèles étaient des chinois. Les autres appartenaient à diverses "ethnies". La préposé à la réunion commença par souhaiter la bienvenue à son excellence l'évêque et à Myrna. On demanda à son excellence de donner un aperçu sur le Phénomène de Soufanieh, et à la fin les applaudissements crépitèrent. A 18h40 commença la prière du chapelet offerte pour la paix et l'unité de l'Église. On demanda à Myrna de prier la première dizaine. A 19h10, messe célébrée par les pères Jennings et Paschal Chang. On lut l'évangile de l'unité Jean (17:20-26). Au moment de la quête, la préposé annonça au peuple que le montant de la quête sera versé pour couvrir les besoins de la mission de Myrna en Australie. A ce moment, monsieur Nilos Siman s'approcha pour demander la rectification de ce qui venait d'être dit parce que le Phénomène est gratuit. La préposée s'excusa devant l'assemblée et assura que l'argent sera versé à la caisse de l'église.

A la fin de la messe on demanda à Myrna de parler de son expérience du Phénomène. Mgr Georges Riachi servit d'interprète. Voici en résumé ce qu'elle dit: "Si vous êtes venus pour voir un miracle, le grand miracle s'est opéré lorsque le prêtre a changé le pain et le vin au corps et au sang du Seigneur Jésus. Si vous êtes venus pour chercher Dieu, je vous dis qu'il se trouve en chacun de vous. Si vous êtes venus pour apprendre comment aimer Dieu, je vous dirai: 'aimez-vous les uns les autres'. Le miracle c'est dans notre réunion ensemble. Myrna est une personne ordinaire. Elle vous est même inférieure. J'ignore pourquoi Dieu m'a choisie. Ce que je fais c'est ce que fit la Vierge lorsqu'elle dit: "Je suis la servante du Seigneur", ainsi j'ouvre la voie à Dieu d'opérer en moi." Puis elle présenta un aperçu rapide sur son expérience avec les événements de Soufanieh. Elle dit entre autres: "La Vierge n'appartient pas à la seule Myrna, mais Elle appartient à chacun de nous, ce qui veut dire que chacun a une mission. Priez pour l'unité et la paix. Priez pour moi afin que j'accomplisse ma mission selon la volonté de Dieu. Mon amour pour la mission m'a poussé à laisser mon mari et mes enfants...Dieu n'a pas besoin de médias pour confirmer ce qu'Il veut...Dieu a besoin de nous. Priez pour les familles divisées parce que la famille est une petite église." Le peuple applaudit à la fin puis il s'approcha pour recevoir une onction d'huile de Soufanieh.

Après la messe nous fûmes invités à une tasse de thé dans le hall de l'église. L'invitation était générale. Un grand nombre de gens étaient là. La 9ieme chaîne de la T.V. attendait Myrna dans le hall pour une rapide interview. Tandis que Myrna s'entretenait avec l'enquêteur de la T.V., une femme arménienne se présenta, portant sa fillette atteinte d'une maladie cardiaque incurable. Elle pleurait et insistait pour avoir un peu d'huile pour sa fille. Un peu émue, Myrna lui répondit: "Il n'y a pas d'huile". La femme lui dit: "laisse-moi toucher ta main." Elle s'empressa de lui serrer la main et soudain l'huile couvrit les mains de Myrna. Beaucoup pleurèrent à la vue de cet événement, parmi eux le speaker (de la T.V.). La caméra enregistra l'événement. Il était 20h10.

Jeudi 26/8/93, l'avant-midi fut consacré à la visite des malades. A 11h nous participâmes avec un groupe marial à la prière du chapelet dans une maison. A 19h rendez-vous à l'église saint Ephrem des syriens orthodoxes. Son excellence Mgr Ephram Abboudy nous réservait un accueil paternel et chaud. Il n'était pas facile de pénétrer dans l'église qui est petite, à cause des gens. Dehors on avait dressé une grande tente et les gens étaient partout, même dans la rue. Le père Ziki Zeitoun ouvrit la cérémonie par un mot de bienvenue en présence des évêques Ephram Abboudy et Georges Riachi et des pères Abdallah Ackhouri, Milki Matta, Abdel Ahad Zeitoun, Jean Ghabi et Boulos Fadel.

On lut deux passages des épîtres de saint Jacques et de saint Paul. Mgr Abboudy lut l'évangile en anglais et Mgr Georges Riachi en arabe, pendant ce temps Myrna sentit l'huile lui couvrir le visage. Elle s'assit pour éviter les regards, puis l'huile apparut sur ses mains. On prévint Mgr Georges Riachi de la chose, à son tour il porta la nouvelle à Mgr Ephram Abboudy qui demanda à Myrna de monter à l'autel pour éviter la bousculade. Mgr Ephram Abboudy prononça une allocution éloquente animée d'un grand amour pour l'unité émanant d'un coeur ouvert et sans fraude. L'émotion due à ces paroles était si forte que les applaudissements chaleureux scandaient chaque phrase. L'émotion des deux évêques parut à travers les larmes de joie qui coulèrent sur leur visage. Ensuite Mgr Georges Riachi adressa un mot de remerciements à Mgr Ephram Abboudy pour son amour et son ouverture. Il demanda à Myrna d'adresser un mot au peuple. Elle dit entre autres choses: "la beauté de la Vierge n'est pas supérieure à la vôtre qui êtes sous un seul toit et sa beauté grandira lors de notre unité. L'huile est apparue sur mon visage et sur mes mains parce qu'un évêque catholique partage la prière avec un évêque orthodoxe dans une même église". Myrna sortit avec les évêques dans la cour extérieure pour permettre à tout le monde d'obtenir une onction d'huile. On évalua à deux mille personnes le nombre des présents. Il était 20h35 quand l'huile a apparu.

Vendredi 27/08/93, avant midi: visite à un jardin d'enfant et visite à des malades. Après midi : Messe à l'église saint Charbel des maronites. La surprise fut que les fidèles emplissaient même les passages de l'église et les espaces extérieurs. Nous trouvâmes de la difficulté pour pénétrer dans l'église. A 18h commença la messe célébrée par le père Antoine Meréeb, supérieur du couvent de saint Charbel. Il était assisté de deux prêtres, en présence de Mgr. Georges Riachi et des pères Aziz Kazzi, Charbel Kazzi, Joseph Salman, Jean Ghabi et Boulos Fadel. Les gens étaient partout. Six prêtres distribuaient la communion, mais hélas beaucoup de fidèles ne purent communier parce que les prêtres ne purent avoir accès à eux. A la fin de la messe l'huile coula des mains de Myrna. Les gens déferlèrent d'une manière folle à tel point que Myrna et son entourage faillirent étouffer. C'est avec grand peine que nous pûmes la conduire à la sacristie. Nous essayâmes mais en vain de sortir de là. Les gens entouraient l'église et toutes ses issues. Toutes nos tentatives d'imposer l'ordre pour permettre aux gens de profiter de l'huile, échouèrent.

L'Australie est l'une des vastes contrées du globe. Un continent situé à l'extrême-orient du monde. Sa population est une mosaïque de civilisations. Mélange d'asiatiques, d'européens et d'américains, c'est pourquoi on peut considérer ce continent comme un monde en miniature de populations de la terre.

Le voyage ou plutôt la mission de Myrna en Australie, est l'une des nombreuses visite, programmée pour elle par le Seigneur. C'est lui qui a dit à Myrna : "Ne choisis pas ta route parce que c'est Moi qui te l'ai tracée". Rien d'étonnant alors que la mission est telle qu'elle est une "Va dans le monde et dis à mes enfants de travailler pour l'unité".

VOICI LES PRINCIPAUX POINTS :

Un comité de laïcs s'est constitué présidé par son excellence Mgr Georges Riachi. Il se compose de Nelson Simâan, Souheil Marc, Thérèse Harb. Il est chargé d'organiser l'invitation en Australie. Ils étudièrent les programmes, établirent des contacts avec les églises. Le comité essaya de profiter au maximum de la présence de Myrna, c'est pourquoi ils établirent un programme très dense couvrant les principales villes et quelques localités de quatre états sur six. En conséquence la mission de Myrna fut harassante. Elle commença le premier jour et (se poursuivit) jusqu'au dernier.

Nous arrivâmes le samedi à 20 h. Le programme commença le dimanche et se termina le dernier jour de son séjour. Tous ceux qui connurent la nature de sa mission et ses exigences, à travers l'apparition de l'huile et la station debout durant des heures pour signer les gens, avouèrent que le programme était déraisonnable. Même le comité s'étonna du programme qu'il avait établi. '' Nous n'avions aucune idée de ce qui se produit ", dirent-ils. Ce même comité fit imprimer à ses frais soixante quinze mille images de Notre-Dame de Soufanieh, distribuées gratuitement dans les églises.

Malgré la sévérité du programme, Myrna resta la personnalité la plus saillante au cours des événements, par sa simplicité et par l'acceptation de tout ce qui touchait à sa mission quoi qu'il lui en coûtait et même au détriment de sa santé. Elle fut grippée, sa température monta. Elle fut surmenée à cause du changement de temps et de rester debout si longtemps.

Personne n'entendit la moindre plainte ou le moindre murmure. Elle insista sur l'application du programme tel quel sans modification, parce que le comité s'était déjà entendu avec les églises et que tout avait été préparé à l'avance. Les programmes avaient été publiés à plusieurs reprises dans les journaux et les revues bien avant la venue de Myrna. Par rapport à moi il ne m'était pas facile d'accepter cette invitation. Au début j'hésitai longtemps avant d'accepter, pour la raison bien simple que je ne me trouvais aucun rôle à jouer dans ce voyage. L'Australie est un pays qui parle anglais et moi je ne maîtrise pas la langue. Après consultation principalement du supérieur général et du père Joseph Malouli , j'acceptai le voyage. Aujourd'hui je compris que la volonté de Dieu était que je voyage avec Myrna, étant donné les événements survenus et dans lesquels, je jouais un rôle même modeste. J'expérimentais que la volonté de Dieu n'apparaît pas toujours évidente à l'homme mais qu'il la découvre dès qu'il s'y soumet.

Mgr Georges Riachi joua un rôle dans le voyage de Myrna. Il nous accompagna dans la majorité des villes et localités où nous nous rendîmes. Il ne nous quitta que très rarement à cause de ses engagement à Sydney. Partout son excellence porta le phénomène dans son c�ur, dans son esprit et sur sa langue. C'était le grand missionnaire non seulement dans les églises mais même dans les veillées, les petites rencontres et les déplacements. Franchir le pas d'inviter Myrna, n'était pas facile pour lui. Envahi par l'hésitation il consulta des gens compétents du côté religieux officiel. A côté de cela il s'était formé nombre de convictions concernant la crédibilité du Phénomène c'est pourquoi avec courage il adressa l'invitation au nom du comité et quand je l'interrogeais sur sa position après avoir vu les événements d'Australie, il me répondit avec un sourire et de l'assurance: "Myrna est une grâce qui inonda l'Australie."

J'aurai voulu qui l'invitation fût pour deux mois parce que l'Australie a un besoin urgent d'une conversion comme celle qu'elle vit aujourd'hui.